L’UGAB œuvre pour une nouvelle forme d’engagement entre l’Arménie et la diaspora

20/07/2018 – Le 15 juillet, alors que le Premier Ministre N. Pashinyan effectuait sa première visite officielle aux Etats-Unis, une délégation de hauts fonctionnaires de son administration a été reçue par l’UGAB à Manhattan pour entamer un dialogue ouvert. Parmi eux, trois représentants du gouvernement présents à New York pour annoncer aux Nations Unies les progrès de l’Arménie en matière d’objectifs de développement durable : le Premier Vice-Premier Ministre Ararat Mirzoyan, le Vice-ministre de la diaspora Babken DerGrigorian et le premier Vice-ministre des transports, des communications et des technologies de l’information, Hakob Arshakyan.

Compte tenu de la volonté de N. Pashinyan de redynamiser les relations entre l’Arménie et la diaspora, l’UGAB a organisé ce dîner afin qu’il constitue une première étape dans la participation de la diaspora aux réflexions politiques et stratégiques entamées par le Gouvernement pour la mise en œuvre de son programme audacieux. Les dirigeants arméniens et ceux de l’UGAB ont tous deux convenus qu’il était temps de penser un nouveau modèle d’engagement et de mobilisation de la diaspora en faveur du développement socio-économique de l’Arménie.

Pour donner le ton à cette soirée, l’UGAB a insisté sur l’importance du concept de Nation arménienne mondiale avec l’Arménie, l’Eglise et la diaspora, chaque acteur étant indissociable de l’autre.

Afin d’encourager un dialogue franc et ouvert, l’UGAB a souhaité suivre la Règle de Chatham House qui suppose que chacun est libre de partager les idées évoquées lors d’une réunion sans révéler l’origine ou l’identité du participant en question. Les invités ont eu l’occasion d’approfondir un certain nombre de problématiques lors de tables rondes avec les représentants officiels.

Cette démarche fut appréciée pour son approche novatrice et stimulante. Selon un participant, « c’était une occasion exceptionnelle de s’entretenir avec un haut responsable du gouvernement pendant plusieurs heures, d’exprimer mon point de vue ainsi que mes perspectives et d’entendre ses réponses. Un grand nombre de sujets ont pu être approfondis. » Un autre participant a déclaré que cet exercice était « extrêmement important pour l’avenir des relations Arménie-diaspora. Nous avons beaucoup appris sur l’action gouvernementale et sur l’opportunité pour la diaspora d’y contribuer, ce qui n’avait jamais été affirmé avec tant de force et de volonté. »

Le principal enjeu de cette soirée était de réinventer les relations entre l’Arménie et la diaspora dans une logique de véritable collaboration et de partenariat et plus seulement dans un esprit de charité. Dorénavant ces relations devraient reposer sur un partenariat égal, caractérisé non seulement par un engagement financier mais aussi par un transfert de connaissances et de partage d’expertise. Il a également été soulevée la question de savoir comment la diaspora peut « contribuer au développement du pays comme investisseurs, conseillers techniques ou experts tout en se considérant citoyen arménien à mesure qu’ils s’impliquent par le biais de cet engagement civique ». Selon un participant « la diaspora devrait être partie prenante des efforts mis en œuvre ».

Alors que la soirée progressait, des propositions concrètes visant à encourager la diaspora à investir et faire des affaires en Arménie ont été présentées, avec un accent particulier sur le haut potentiel en matière d’innovation et de hautes technologies. Toutes ces recommandations furent synthétisées et communiquées à l’UGAB d’Arménie afin qu’ils concourir à l’élaboration de ce partenariat et que ces propositions puissent être présentées aux décideurs adéquats à Erevan.

Forte d’un réseau mondial et reconnue comme essentielle dans la mise en œuvre de programmes de reconstruction et de développement socio-économique, l’UGAB fut reconnue par les représentants du Gouvernement comme essentielle à ce nouveau partenariat entre l’Arménie et la diaspora. Parmi les initiatives en cours, son programme d’autonomisation des femmes qui vise à soutenir celles désirant démarrer ou agrandir une petite entreprise. L’UGAB développe également le projet « Renforcer la société civile » qui permet aux mentors de la diaspora l’opportunité de s’inscrire sur la plateforme « Together4Armenia »[1]et de faire correspondre leurs capacités avec les besoins d’une organisation de la société civile. Elle est également partenaire du SDG Innovation Lab d’Arménie, un espace d’engagement citoyen d’expérimentation, de collaboration et d’analyse qui vise à libérer le potentiel de développement de l’Arménie et accélérer la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies pour 2050. Trois secteurs industriels essentiels au développement économique de l’Arménie ont été identifiés : le tourisme, les technologies de l’information et l’agriculture.

Pour la Délégation arménienne, la soirée fut l’occasion d’une discussion transparente où ils ont pu appréhender les réactions de l’audience vis-à-vis de leur projets, leur permettant ainsi de revenir à Erevan forts d’une compréhension plus claire des aspirations de la diaspora afin de construire ensemble une Nation bicéphale, dans une société libre et ouverte sur le monde.

A la fin de l’évènement le Président de l’UGAB Monde, Berge Setrakian, a exprimé sa satisfaction de voir les progrès déjà effectués en à peine 3 heures de conversation. « L’UGAB a maintes fois prôné l’idée que, pour que l’Arménie réussisse en tant que Nation, et pour que la diaspora s’épanouisse en tant que communauté, nous devons nous repenser en tant que Nation mondiale. Les espoirs des citoyens d’Arménie soulevés depuis la transition pacifique du pouvoir de la Révolution de Velours doivent inciter la diaspora à appréhender l’avenir avec un regard neuf, un esprit ouvert et un regain de vitalité. L’UGAB se réjouit de ce nouveau climat et s’engage à poursuivre son engagement séculaire pour l’amélioration de la vie des arméniens par le biais de programmes qui ont toujours promu l’implication et le soutien direct de la diaspora. »