Le groupe de métal californien System Of A Down (SOAD) formait en 1994, a présenté son spectacle « Wake up The Souls » (réveiller les âmes) dans plusieurs villes des Etats-Unis et d’Europe dont le 23 avril à Erévan. Les quatre membres du quatuor de métal, tous d’origine arménienne, ont voulu avec ce projet spécifique marquer les commémorations du centenaire du génocide arménien et évoquer aussi le souvenir des victimes.
Une chose est sûre, malgré dix années sans sortir le moindre morceau, System Of A Down continue à susciter l’engouement.
Leurs paroles ont fait d’eux les porte-drapeaux de grandes causes, notamment la lutte pour la reconnaissance du génocide arménien. Pour le batteur John Dolmayan, interrogé : « C’est important de comprendre que seuls les gens peuvent arrêter les génocides et les meurtres… et en tant que race humaine, nous avons vraiment besoin, ensemble, d’empêcher les génocides à l’avenir. »
Serj Tankian, Daron Malakian, Shavo Odajian et John Dolmayan, ont donc planté le décor dès leur arrivée sur la scène en interprétant leur célèbre « Holy Mountain », extrait de l’album « Hypnotize », leur cinquième album studio comme ils l’avaient fait à Rio en 2013.
C’est pourquoi, marque d’un engagement politique fort, le concert de SOAD débute de manière fracassante via une vidéo animée, rappel du génocide arménien.
Point d’orgue de cette tournée, un concert gratuit à Erévan en Arménie le 23 avril, la veille des commémorations. Jouer dans son pays d’origine, « un rêve qui se réalise » pour le groupe dit Serj Tankian, « en tant que groupe, ça a toujours été un de nos rêves de jouer en Arménie, sur la terre de nos ancêtres en respectant la mémoire de ceux qui ont péri lors du premier génocide. »
Quand à savoir si le groupe avait envie de jouer en Turquie, Serj Tankian sourit en faisant cette réponse : « Quand Metallica veut jouer en Turquie, il n’y a aucun problème, quand Bon Jovi veut jouer en Turquie, c’est tout à fait possible, mais quand il s’agit de System Of A Down, il nous faut un visa spécial et une autorisation du Premier ministre (sourire)… Et pour l’instant, nous n’avons pas obtenu le “pass” nécessaire, mais peut-être un jour… »