Le président français Emmanuel Macron s’est engagé à contrer les tentatives de négation du génocide arménien de 1915, alors qu’un représentant du gouvernement s’est joint à la communauté arménienne de France pour commémorer le 105e anniversaire du génocide vendredi.
« En ce 24 avril, la France se souvient de l’assassinat à Constantinople de 600 intellectuels arméniens, qui a marqué le début du génocide », a écrit Macron dans une lettre adressée au président arménien Armen Sarkissian.
« La France est aujourd’hui plus que jamais engagée pour défendre la mémoire des victimes, combattre le négationnisme et porter les enseignements universels de cette page d’histoire tragique », écrit-il encore.
« Mon pays a fait l’en dernier du 24 avril, conformément aux engagements que j’avais pris, la journée de commémoration du génocide arménien. Tout en assurant le strict respect des consignes imposées par la situation sanitaire actuelle, j’ai décidé que cette journée serait marquée cette année encore, par une cérémonie restreinte à Paris, en présence de représentants du gouvernement français », a ajouté Macron.
La ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, a ainsi déposé une gerbe au pied du mémorial à Paris, en hommage au 1,5 million de victimes du génocide arménien. Un haut responsable du ministère français des Affaires étrangères a pris la parole lors de la cérémonie à laquelle a également assisté la maire de Paris, Anne Hidalgo, les coprésidents du CCAF, ainsi que l’ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian.
Le Premier ministre français Edouard Philippe était présent le 24 avril dernier à cette même statue Komitas pour commémorer l’événement. « La France a l’intention de contribuer à la reconnaissance du génocide arménien en tant que crime contre l’humanité, contre la civilisation », avait alors déclaré Edouard Philippe.
La France a officiellement reconnu le génocide arménien avec une loi spéciale promulguée en 2001. En 2018, Macron a décidé de fixer une journée officielle de commémoration pour les Arméniens massacrés par les Turcs ottomans pendant la Première Guerre mondiale. Cette décision a été saluée par l’Arménie mais fermement condamnée par la Turquie.
Dans sa lettre adressée à Sarkissian, Macron a également mentionné la pandémie de coronavirus, disant qu’elle pose un nouveau défi grave au monde : « Nous allons affronter ces défis ensemble, et je sais que la France et l’Arménie œuvreront de concert dans les enceintes internationales en faveur d’un multilatéralisme plus efficace et de solidarités nouvelles ».
« Quelles que soient les épreuves, les Arméniens peuvent compter sur l’amitié de la France », a conclu le dirigeant français.