Le statut de l’Artzakh clarifié sur la base du droit des peuples à l’autodétermination

À l’occasion de la Journée de la République d’Artzakh, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a publié une déclaration

« Chers compatriotes,

Il y a 30 ans, le peuple d’Artzakh annonçait la création de la République du Haut-Karabagh avec une déclaration adoptée par les autorités légitimes.

Les Arméniens d’Artzakh ont ainsi confirmé leur droit de disposer de leur vie et de leur avenir et de vivre librement. Cette décision a été renforcée par un référendum général tenu le 10 décembre de la même année. Cette manifestation de la volonté du peuple, fruit du mouvement du Karabagh commencé en 1988 et fondé sur l’aspiration de notre peuple à la démocratisation et à la liberté, est devenue l’un des exemples de l’expression du droit des nations à l’autodétermination au XXe siècle.

Cela a été effectué conformément à la lettre et à l’esprit de la législation de l’URSS et de l’esprit du droit constitutionnel et était irréprochable tant dans sa forme que dans son contenu.

Le peuple d’Artzakh a exercé son droit légal ; toute violence à son encontre est dirigée contre l’humanité, la civilisation humaine, les droits humains naturels.

Le terme « conflit du Haut-Karabagh » est entré à l’ordre du jour des relations internationales immédiatement après la déclaration d’indépendance. Le Groupe de Minsk de l’OSCE a été créé, dont les trois pays coprésidents ont été dotés d’une mission de médiation visant au règlement du conflit. Malheureusement, le conflit n’a pas été résolu, la violence a continué, atteignant sa manifestation la plus dégoûtante en 2020, déclenchant la guerre contre la République d’Artzakh qui poursuivait l’objectif de résoudre le conflit par la force.

Cette guerre, malgré tous les efforts de l’adversaire, n’a pas atteint son but. Aujourd’hui, l’Artzakh, bien que blessé, est toujours debout et bénéficie du plein soutien et de l’aide de l’Arménie et de tous les Arméniens.

Nous nous souvenons de tous nos martyrs tombés dans la lutte pour la liberté de l’Artzakh, et nous nous inclinons devant eux.

Le droit du peuple d’Artzakh à l’autodétermination est sacré. Il ne peut être suspendu par la force. C’est pourquoi nous insistons aujourd’hui pour expliquer, sur toutes les plateformes internationales, que le conflit du Haut-Karabagh n’est pas réglé. Cela est également démontré par les déclarations des États coprésidents. Le conflit attend son règlement global par le biais d’un processus de paix fondé sur les principes bien connus proposés par les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE.

À la suite de ce processus, le statut de l’Artzakh devrait être enfin clarifié sur la base du droit des nations à l’autodétermination. La reprise du processus de paix avec les coprésidents du Groupe de Minsk sera également un facteur important pour l’établissement et le maintien de la stabilité dans la région.

Nous comprenons bien qu’au XXIe siècle les nations ne peuvent survivre, être compétitives, se développer sans des conditions favorables au progrès économique et scientifique.

Dès lors, la stabilité de l’environnement extérieur, la paix durable, deviennent vraiment un impératif pour tous les peuples de la région.

Chers compatriotes,

Je nous félicite tous à l’occasion de la Journée de la République d’Artzakh.

Je souhaite au peuple d’Artzakh une bonne santé et un bon état d’esprit. Je crois que l’Artzakh peut devenir le symbole d’une paix et d’une stabilité durables dans notre région. »