L’Azerbaïdjan accuse la France d’« entraver » la normalisation des relations avec l’Arménie

Le chef du service de presse du ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Aykhan Hajizada, a déclaré que les déclarations du 16 juin de l’attachée de presse du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, déformaient la réalité et témoignaient de l’attitude biaisée de la France vis-à-vis de la situation actuelle dans la région.

« Nous voudrions rappeler à la partie française que l’Azerbaïdjan, conformément aux normes et règles internationales, a assuré la circulation réglementée, libre et sûre de centaines de résidents arméniens dans les deux sens depuis le point de contrôle frontalier de Latchine. Malgré ces efforts, le 15 juin, à la suite du bombardement du point de contrôle frontalier depuis l’Arménie, notre garde-frontière a été blessé », a déclaré Hajizada.

« La déclaration souligne que l’Azerbaïdjan est déterminé à assurer la paix, la stabilité et le développement dans la région, à normaliser les relations avec l’Arménie sur la base du respect des principes juridiques internationaux tels que l’intégrité territoriale et la souveraineté », ont déclaré les médias azerbaïdjanais.

« Compte tenu de ce qui précède, nous appelons la partie française à ne pas créer de nouvelles conditions pour tenter d’entraver le processus en manifestant une telle position », indique le communiqué du ministère azéri des Affaires étrangères.

Auparavant, le ministère français des Affaires étrangères avait publié une déclaration dans laquelle il regrettait le bombardement de l’usine de Yeraskh par les forces armées azerbaïdjanaises et réitérait son appel à lever le blocus du corridor de Latchine.

Ces derniers jours, des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont tiré sur des positions arméniennes situées près de Yeraskh, ainsi que sur une usine métallurgique en construction dans le village avec des investissements étrangers. Deux ressortissants indiens ont été blessés à la suite de l’attaque.