Une présidentielle anticipée en Azerbaïdjan, l’opposition exprime son mécontentement

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a signé un décret fixant la tenue d’élections présidentielles anticipées au 7 février 2024. Pour sa part, le militant des droits de l’homme Emin Huseynov estime que l’Azerbaïdjan ne dispose pas des conditions nécessaires à la tenue d’élections démocratiques. Dans le cadre de cette élection présidentielle, les autorités azerbaïdjanaises devraient mettre fin aux persécutions contre les journalistes, libérer les prisonniers politiques et garantir l’égalité des chances pour toutes les forces politiques, a déclaré le parti d’opposition Musavat. Le parti note que depuis 1993, les conditions d’élections démocratiques n’ont jamais été réunies en Azerbaïdjan.

La convocation soudaine d’élections présidentielles extraordinaires en Azerbaïdjan, en l’absence de conditions propices à une lutte politique équitable, vise à prolonger le pouvoir d’Aliev, ont déclaré des politiciens de l’opposition. Le président est motivé par les changements géopolitiques et par le désir de réduire les chances de rivaux potentiels, selon les analystes politiques.

Ilham Aliev est devenu président pour la première fois en 2003. Grâce aux amendements à la Constitution azerbaïdjanaise adoptés en 2002, son père Heydar Aliev a pu effectivement transférer le pouvoir à son fils.

Pour le parti d’opposition Musavat, la législation électorale ne répond pas aux normes démocratiques, les commissions électorales sont sous le contrôle des autorités. Durant les campagnes électorales, des conditions de campagne égales ne sont garanties pour les candidats. Le processus de vote et de décompte des voix s’accompagne de violations flagrantes de la loi et de falsifications massives, a noté Musavat.

Le fait de fixer la campagne électorale à une période caractérisée par de longues vacances du Nouvel An, des heures de clarté courtes et une saison froide contribuera à réduire l’activité de la population dans le processus électoral. Cela correspond aux intérêts des autorités qui cherchent à faire des élections une procédure formelle, estime-t-il.