La négation des génocides et des crimes contre l’humanité

L’Assemblée nationale a dû se prononcer ce jeudi 3 décembre 2015 sur la négation des génocides et des crimes contre l’humanité que j’ai déposée, avec plusieurs de mes collègues, il y a maintenant plus d’un an, le 14 octobre 2014.

Cette proposition de loi est le fruit d’un long parcours législatif entamé il y a près de quinze ans et qui reste semé d’embûches.

Si la reconnaissance du génocide de 1915 a pu être considérée comme un achèvement pour certains, il était évident qu’il fallait aller plus loin pour éviter toute concurrence des mémoires et toute inégalité de traitement entre les victimes et leurs descendants. La République se doit, en effet, de protéger l’ensemble de ses ressortissants. Nombre de descendants du génocide arménien ont trouvé refuge en France et sont devenus français. Face au négationnisme – y compris d’État – dont ceux-ci sont victimes, on ne saurait s’en remettre à l’arbitraire communautaire mais bien à la justice de la République pour garantir leur protection. Un travail législatif important restait donc à réaliser afin de tirer toutes les conséquences juridiques de cette reconnaissance, c’est-à-dire la pénalisation du négationnisme.

Retrouvez l’intervention en vidéo.
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