Le porte-parole du président de la République du Haut-Karabagh, David Babayan, a déclaré que le Haut-Karabagh ne voyait aucun problème dans les visites du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de la personne, Zeid Ra’ad Al Hussein, ou de ses représentants, dans le pays.
Les médias azerbaïdjanais continuent d’affirmer que le Haut-Commissaire a accusé l’Arménie et le Karabagh mais selon Babayan, le Haut-Commissaire n’a jamais mentionné l’Arménie ou le Karabagh, en particulier après la guerre d’avril dernier, et la présence de réfugiés.
« Ceci est un point de vue psychologique très intéressant. Malgré le libellé, la manière dont les médias azerbaïdjanais ont présenté la déclaration prouve que l’Azerbaïdjan reconnaît bon gré mal gré le Karabagh en tant qu’Etat, » a ajouté Babayan.
Il a également ajouté que la déclaration du Haut-Commissaire devrait être considéré comme une timide implication du fait de la violation des droits humains par l’Azerbaïdjan.
« Bien sûr, les représentants de l’ONU ont visité à plusieurs reprises les camps de réfugiés en Azerbaïdjan, construits dans le style Bollywood, et destinés au public. Et ils se rendent très bien compte que la situation réelle est bien pire. La déclaration du Haut-Commissaire implique qu’il n’a pas accès à un territoire beaucoup plus large que le Haut-Karabagh, et n’est pas informé de la situation réelle des réfugiés en Azerbaïdjan, » a noté le porte-parole.
Les tentatives des médias azerbaïdjanais afin de fausser la déclaration du Haut-Commissaire devraient également être prises en compte dans le cadre des audiences devant le Congrès des Etats-Unis sur la situation des droits de la personne en Azerbaïdjan. « La falsification est une méthode testée par l’Azerbaïdjan, » a souligné Babayan.
« Nous avons toujours dit que nous étions ouverts aux visites des représentants d’organismes internationaux. Si le Haut-Commissaire ou ses représentants veulent visiter le Haut-Karabagh, ils peuvent le faire à tout moment. Les problèmes sont provoqués par l’Azerbaïdjan et sa « liste noire ». Babayan a ajouté que les critiques timides contre l’Azerbaïdjan devraient être plus ciblées, en particulier compte tenu du fait que les différents organismes internationaux possèdent les informations sur ce qui se passe dans ce pays.