L’Azerbaïdjan nie la destruction du patrimoine religieux et culturel des Arméniens

Le Comité national arménien du Canada (CNAC) a commémoré le 11e anniversaire de la destruction par l’Azerbaïdjan du cimetière historique arménien de Djoulfa, au Nakhitchevan, en invitant le gouvernement canadien à tenir l’Azerbaïdjan responsable de la destruction systématique des sites et des monuments historiques, culturels et religieux arméniens.
Le 10 décembre 2005, le gouvernement azerbaïdjanais a commencé la démolition définitive du cimetière historique arménien de Djoulfa, une ancienne ville arménienne située maintenant en Azerbaïdjan. Cela a marqué le coup final pour les 10 000 khatchkars sculptés à la main (les pierres à croix) qui ont été érigées entre les 6e et 17e siècles. Les khatchkars sont des sculptures de pierres uniques à l’Arménie que l’UNESCO a reconnues comme étant à la fois culturellement et religieusement significatives pour le peuple arménien et faisant partie intégrante du patrimoine culturel immatériel de l’humanité nécessitant une sauvegarde urgente.
La destruction finale était terminée le 15 décembre 2005. Environ 200 soldats azerbaïdjanais se sont rassemblés à la frontière entre le Nakhitchevan et l’Iran pour profaner les pierres tombales restantes du cimetière arménien de Djoulfa. Le cimetière a depuis été remplacé par une base d’entraînement militaire azerbaïdjanaise.
Malgré des preuves évidentes et des condamnations prononcées par des instances internationales telles que le Parlement européen et le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), les autorités azerbaïdjanaises continuent de nier ce crime tout en faisant la promotion de la destruction de tous les sites religieux et culturels arméniens du pays.
Chahen Mirakian, président du CNAC a déclaré que « les monuments arméniens représentent une valeur architecturale unique et la communauté internationale doit être consciente de la politique de destruction qui ne peut être définie que comme un génocide culturel. »
Mirakian a appelé le gouvernement canadien à exercer la pression nécessaire sur le gouvernement azerbaïdjanais pour mettre fin à cette campagne. « L’anéantissement d’une civilisation est incompatible avec tout pays aspirant à devenir un honnête négociateur pour la paix, la justice et l’égalité dans le monde. L’Azerbaïdjan ne peut être considéré comme tel, tant qu’il n’a pas fait face à sa propre histoire et qu’il respecte les droits et les libertés des autres nations, » a déclaré Mirakian.
Le CNAC est la plus grande et la plus influente organisation de défense des droits de la personne au Canada et en Arménie. Travaillant en coordination avec un réseau de bureaux, et de sympathisants à travers le Canada et des organisations affiliées à travers le monde, le CNAC fait avancer les préoccupations de la communauté arménienne sur un large éventail de questions et travaille à éliminer les abus des droits humains partout au Canada et dans le monde.