Les coprésidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont publié, le 17 février dernier, une déclaration concernant les résultats de leurs entretiens à Munich, en Allemagne, avec les ministres des Affaires étrangères d’Arménie et d’Azerbaïdjan.
« Les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE (les ambassadeurs Igor Popov de la Fédération de Russie, Stéphane Visconti de France et Richard Hoagland des États-Unis) ont rencontré les ministres des Affaires étrangères d’Arménie Edouard Nalbandian et d’Azerbaïdjan Elmar Mammadyarov, séparément puis conjointement. Le Représentant personnel du Président en exercice de l’OSCE, l’Ambassadeur Andrzej Kasprzyk, a également participé aux réunions.
« Les coprésidents ont discuté avec les ministres de la situation actuelle le long de la ligne de contact, et de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Les coprésidents ont réaffirmé qu’il n’existait aucune alternative à une solution pacifique au conflit, que la guerre n’était pas une option, et ont appelé les parties à faire preuve de retenue sur le terrain ainsi que dans leurs communications publiques tout en préparant leur population à la paix, non pas à la guerre. Les coprésidents ont également exhorté les parties à adhérer strictement aux accords de cessez-le-feu de 1994-1995 qui constituent le fondement de la cessation des hostilités. Ils ont rappelé les déclarations conjointes de leurs présidents de mai 2011 à Deauville, soulignant que le recours à la force ne ferait qu’accroître la souffrance et la dévastation et serait condamné par la communauté internationale. Les coprésidents ont partagé leurs vues avec les parties sur les mesures à prendre pour mettre en œuvre les décisions des sommets de 2016 à Vienne et à Saint-Pétersbourg visant à stabiliser la situation dans la zone de conflit.
« Les coprésidents ont souligné aux ministres la nécessité de faire preuve d’une plus grande souplesse et de reprendre des négociations globales pour parvenir rapidement à un règlement durable. »
« Les coprésidents ont reconnu que la décision récente des autorités arméniennes de rendre le corps d’un militaire azerbaïdjanais était un geste humanitaire utile. Les deux ministres ont réaffirmé leur engagement à respecter strictement leurs obligations humanitaires internationales, y compris celles de la Déclaration d’Astrakhan d’octobre 2010 émanant des Présidents d’Arménie, d’Azerbaïdjan et de la Fédération de Russie. »
« Les Coprésidents savent qu’un référendum dit constitutionnel devrait avoir lieu au Haut-Karabagh le 20 février 2017. Bien que les coprésidents notent que les autorités de facto du Haut-Karabagh considèrent l’utilisation d’un tel référendum comme un effort pour organiser la vie publique de leur population, ils soulignent à nouveau qu’aucun pays, y compris l’Arménie et l’Azerbaïdjan, n’ont reconnu « le Haut-Karabagh comme un État indépendant et souverain. » En conséquence, les coprésidents n’acceptent pas les résultats du référendum du 20 février comme affectant le statut juridique du Haut-Karabagh. Les coprésidents soulignent également que les résultats ne préjugent en rien du statut définitif du Haut-Karabagh ou du résultat des négociations en cours visant à parvenir à un règlement durable et pacifique du conflit du Haut-Karabagh. »
Les coprésidents prévoient de se rendre dans la région en mars prochain indique également le communiqué.