Au cours d’une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères de Grèce, Nikolaos Kotzias, le 10 mars, à Erévan, le ministre des Affaires étrangères d’Arménie, Edouard Nalbandian, a déclaré qu’il n’y avait actuellement pas de négociations de paix pour l’Artzakh (Nagorno-Karabakh) parce que l’Azerbaïdjan, avec sa nouvelle agression en avril 2016 avait modifié le processus.
« C’est pour cette raison que l’Arménie et les coprésidents [du Groupe de Minsk de l’OSCE] ont pris des mesures et ont poursuivi les efforts visant à créer les conditions propices au changement, » a noté le ministre. « Mais la communauté internationale et l’Arménie parlent une langue, alors que l’Azerbaïdjan en utilise une autre. Bakou refuse même de respecter les accords déjà conclus. »
« Les négociations sont seules possibles, les coprésidents poursuivront les efforts pour les faire avancer. »
Nalbandian a ajouté que l’Azerbaïdjan présente ces pourparlers d’une manière qui lui convient.
Selon ses propres termes, les tentatives de chantage de l’Azerbaïdjan le rendent lui-même confronté à une impasse.
Quant à remettre à l’Azerbaïdjan ses morts, car la partie arménienne est toujours plus humaine, Edouard Nalbandian a fait remarquer : « Nous [i.e. Arménie] ne pouvons descendre à leur niveau (…). L’Arménie et l’Artzakh sont enclins à respecter les principes du droit international humanitaire et ceux de la Convention de Genève.