Exercices militaires conjoints turco-azerbaïdjanais

Les troupes turques et azerbaïdjanaises ont commencé lundi des exercices militaires conjoints en Azerbaïdjan mettant en lumière les liens militaires étroits entre leurs États.

L’état-major général de l’armée turque a déclaré la semaine dernière que ces exercices de cinq jours visaient à renforcer « l’amitié » entre la Turquie et l’Azerbaïdjan et l’amélioration de l’interopérabilité et la coordination de leurs forces armées. Ils ont lieu près de Bakou, est-il déclaré dans un communiqué.

Aucune précision ne figure sur le nombre de soldats turcs participant aux exercices. Des photos officielles azerbaïdjanaises de leur arrivée dans une base aérienne près de Bakou le 22 avril suggèrent qu’il sont à peu près une centaine.

Le Ministère azerbaïdjanais de la Défense, pour sa part, a déclaré que les jeux de guerre « tactiques » impliqueront également des véhicules blindés, de l’artillerie des systèmes antiaériens et des hélicoptères militaires. Il n’a pas précisé combien de soldats azerbaïdjanais y participent. Selon les agences de presse azerbaïdjanaise, le ministère a également déclaré que ces exercices découlent d’un accord turco-azerbaïdjanais sur la coopération militaire.

Ankara et Bakou ont signé un traité de « partenariat stratégique et d’assistance mutuelle » en 2010. On ne sait pas si le traité engage l’armée turque à se battre du côté de l’Azerbaïdjan dans le cas Bakou tenterait de reprendre de force le contrôle du Haut-Karabakh.

Un haut responsable du Karabak, Davit Babayan, a déclaré que les autorités de Stepanakert surveilleront étroitement les exercices turco-azerbaïdjanais. « Nous considérons qu’il s’agit d’un exercice régulier et nous poursuivons notre politique en conséquence », a-t-il dit à Tert.am. « En cas de provocation, il y aura une réponse. »

Babayan a également accusé Ankara de jouer un rôle « destructeur » dans la région. « La Turquie a toujours poussé l’Azerbaïdjan à reprendre les actions militaires, » a-t-il affirmé.

L’Arménie a cherché à empêcher une intervention militaire directe turque dans le conflit du Karabakh avec ses liens de défense étroits avec la Russie et, en particulier, la présence de militaire russe sur son sol. Un accord russo-arménien signé en 2010 a amélioré la mission de sécurité de la base militaire russe basée à Gyumri, une ville arménienne près de la frontière turque.