Les autorités turques ont gelé les comptes bancaires appartenant à Sevan Nisanyan, écrivain, linguiste, professeur et hôtelier turc d’origine arménienne.
Sur Facebook, Nisanyan a écrit : « J’avais gardé des économies par précaution d’une valeur de 12 000 livres turques. L’Etat turc les a saisis. Ce n’est pas un état mais une bande de criminels. » Nisanyan a fait une critique sévère du régime turc, et a été arrêté et emprisonné en Turquie le 2 décembre 2014 pour avoir effectué des constructions « illégales » dans son propre jardin. Ces accusations avaient été constituées de toute pièce par les autorités turques qui cherchaient à faire taire l’écrivain trop bavard à leur goût.
Nisanyan était autorisé à quitter la prison, une journée tous les trois mois, et n’est tout simplement pas rentré lors de sa dernière sortie. « L’oiseau s’est envolé. Je souhaite la même chose pour les autres 80 millions laissés en arrière, » a tweeté Nisanyan après son évasion. Selon les derniers rapports, il aurait fait une demande d’asile politique en Grèce.
Les autorités turques quant à elles ont décidé de démolir le complexe hôtelier nommé Les Maisons de Nisanyan, qui comprend 22 bâtiments rénovés dans un style traditionnel à partir de maisons anciennes, complexe « illégalement construit dans une zone environnementale » du village de Şirince, dans la province turque d’Izmir.