L’Azerbaïdjan est l’un des pays les plus censurés au monde

« Au cours de son mandat, le président autocratique azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a consolidé le pouvoir et réprimé les médias indépendants et les opposants, les organisations non gouvernementales et les militants de l’opposition, » précise le rapport de Nina Ognianova, coordinatrice du programme Europe et Asie centrale du Comité pour la protection des journalistes (CPJ)
Le document intitulé « Les attaques systématiques contre les journalistes en Russie et autres États post-soviétiques » présenté le 4 octobre devant la Commission de la sécurité et de la coopération en Europe et le Caucus de la liberté de la presse, reflète le bilan alarmant des droits de la personne et les restrictions sur les activités professionnelles des journalistes en Azerbaïdjan.
« Cette année seulement, l’Azerbaïdjan a emprisonné six journalistes en plus des cinq qu’il détenait déjà depuis l’année précédente. L’Azerbaïdjan étend, maintenant, son code de la justice à l’étranger, » indique le rapport faisant référence au cas du blogueur russo-israélien Alexandre Lapshin qui a été extradé de Biélorussie simplement pour avoir rendu compte de la situation au Haut-Karabagh et pour avoir critiqué les politiques du gouvernement azerbaïdjanais.
Le rapport marque comme « le cas le plus troublant » celui d’Afgan Mukhtarli, journaliste indépendant qui a contribué à la création de Meydan TV, site de nouvelles indépendantes basé à Berlin, et à l’Institut de Guerre et Paix basé à Londres. Mukhtarli a été enlevé à Tbilissi et envoyé de force en Azerbaïdjan. Avant qu’il ne disparaisse, Mukhtarli avait enquêté sur les biens de la première famille d’Azerbaïdjan en Géorgie, a déclaré Khadija Ismayilova, journaliste, membre du CPJ.