Dès le moment où Ramil Safarov a été condamné à Budapest, le gouvernement azerbaïdjanais a procédé à des démarches répétées pour convaincre les autorités hongroises de leur remettre le détenu, a déclaré Frank Engel, eurodéputé luxembourgeois du parti populaire européen, dans un entretien.
Le parti azerbaïdjanais a promis qu’il appliquerait la peine prononcée par le tribunal hongrois.
« La différence, bien sûr, c’est que ni Gyurcsány ni Bajnai (anciens députés hongrois) n’ont cru en ces promesses évidemment fausses », a déclaré Engel.
« Puis arrive Viktor Orbán en visite d’état officielle en Azerbaïdjan et – miraculeusement – Ramil Safarov rentre à la maison quelques semaines plus tard. Personne ne peut dire que cela n’a rien à voir avec de l’argent. Il n’y aurait aucune raison pour laquelle le champion du christianisme en Europe, Viktor Orbán, abandonne l’amitié de sa nation avec la première nation chrétienne sur Terre, l’Arménie, si lui et son gouvernement n’étaient pas payés pour le faire, s’ils n’étaient pas payés pour risquer l’élément arménien (Safarov a assassiné un arménien à Budapest) ».
« Évidemment, alors que nous découvrons soudainement des flux intéressants d’argent azerbaïdjanais vers un compte bancaire hongrois depuis 2012 entre l’Azerbaïdjan et la Hongrie, je dois dire que même si les montants sont loin des 3 milliards dont j’ai entendu parler à l’époque, mais plutôt de 8 ou 9 millions d’euros maintenant, sommes difficiles à contester pour les autorités hongroises, cela ressemble plus à l’argent de poche reçu en échange d’une faveur. Mais nous ne connaissons pas celui qui l’a reçu. »