L’Arménie jouit véritablement de certains avantages reconnaissables sur l’Azerbaïdjan, tels que sa position géographique favorable dans et autour du territoire du Haut-Karabagh, a publié la plateforme analytique EurasiaNet.org dans un article publié le 18 octobre dernier.
« Les troupes arméniennes contrôlent non seulement la république de facto elle-même, mais de vastes étendues de territoires, offrant une profondeur stratégique significative protégeant le Karabagh ainsi que l’Arménie elle-même.
Bien que les deux parties aient établi de puissantes fortifications défensives le long de la ligne de contact, les objectifs militaires de l’Azerbaïdjan dépendent de sa capacité à passer à l’offensive. Dans l’éventualité d’une conflagration à grande échelle, la préservation du statu quo serait probablement considérée comme une victoire à Erévan, alors que Bakou ne pourrait se satisfaire que d’importants gains territoriaux.
Cela était évident dans la « guerre de quatre jours » d’avril 2016, au cours de laquelle les forces azerbaïdjanaises ont réussi à arracher des territoires aux troupes arméniennes pour la première fois depuis les années 1990. Malgré les avantages largement perçus de Bakou en termes de nombre, de matériel et d’élément de surprise, il est peu probable que les forces azerbaïdjanaises puissent compter indéfiniment sur de tels avantages dans une guerre de tirs prolongée », explique EurasiaNet.
Selon la source, en raison de sa position défensive, l’Arménie n’a pas besoin de posséder le même niveau de capacités offensives stockées par l’Azerbaïdjan, qui a dépensé plusieurs millions de dollars pour développer une capacité militaire interarmes très complète.
« Néanmoins, Erévan dispose de capacités importantes, dont un système avancé de défense antiaérienne S-300 que l’Azerbaïdjan utilise également, ainsi qu’un système de missiles à courte portée Iskander-M, ce dernier est probablement beaucoup plus utile pour la dissuasion que dans le cas d’une guerre ouverte », indique l’article.
Revenant sur le récent sommet arméno-azéri à Genève, l’auteur de l’article note qu’un répit a pu être trouvé devant l’urgence d’un nouveau conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.