Arrêt des exportations militaires vers l’Azerbaïdjan et interdiction des ventes d’armes à la Turquie

Affaires mondiales Canada a publié le 29 mai son rapport annuel sur les exportations militaires du Canada dans lequel il mentionne qu’aucun permis d’exportation militaire n’avait été délivré à l’Azerbaïdjan en 2019.
Depuis la vente de véhicules blindés d’entreprises privées canadiennes à la République d’Azerbaïdjan en 2017, c’est la deuxième année consécutive que le Canada n’a pas inclus l’Azerbaïdjan dans la liste des pays avec lesquels il échange des marchandises militaires. À la suite de l ‘Opération Printemps de paix de la Turquie en Syrie en octobre 2019, le Canada a également interdit les exportations militaires vers Ankara, et renouvelée indéfiniment cette interdiction en avril 2020.
À la suite de la publication du rapport, le 4 juin 2020, le Comité national arménien du Canada (ANCC) a envoyé une lettre au ministre des Affaires étrangères du Canada, François-Philippe Champagne, saluant la décision du gouvernement et exhortant le ministre à continuer de s’abstenir de tout commerce d’armes avec la Turquie et l’Azerbaïdjan.
Dans leur lettre, les coprésidents de l’ANCC, Hrag Tarakdjian et Chahen Mirakian, déclarent « La Turquie et l’Azerbaïdjan représentent une menace militaire importante dans leur région immédiate et au-delà. Alors que la Turquie continue de déstabiliser le Moyen-Orient et de menacer l’existence même des minorités locales, l’Azerbaïdjan a considérablement accru sa préparation militaire, signalant constamment un renouvellement des hostilités en République d’Artzakh, tout en menaçant d’attaquer directement la République d’Arménie. »
Les coprésidents de l’ANCC ont également exprimé leur espoir que, sur la base de la réglementation des exportations d’armes du Canada et de l’adhésion d’Ottawa au Traité sur le commerce des armes, les permis d’exportation militaires à destination de la Turquie et de l’Azerbaïdjan feront l’objet d’un processus d’évaluation plus rigoureux.
« Le Canada ne peut tout simplement pas devenir complice des crimes de guerre et des violations des droits de la personne indescriptibles, sanctionnés et exécutés par des dictatures régressives comme la Turquie et l’Azerbaïdjan », mentionne la lettre.
« Nous continuerons de surveiller le commerce des biens militaires entre le Canada, la Turquie et l’Azerbaïdjan et veillerons à ce que notre gouvernement fasse toujours la bonne chose. »