La sous-ministre des Affaires étrangères du Haut-Karabagh, Armine Aleksanian, a déclaré dans une entrevue à Radio Free Europe que « le but du Conseil de l’Europe est de construire une Europe fondée sur les principes de la démocratie, les droits humains et la primauté du droit. Nous sommes convaincus que c’est à travers la promotion de ces valeurs que le Conseil de l’Europe (CoE) et de l’APCE (Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe) seront en mesure d’apporter leur contribution unique au processus de règlement du conflit Azerbaïdjan-Karabagh.
Elle a ajouté : « L’escalade de la violence dans le Haut-Karabagh, et contre les journalistes et les militants des droits de la personne en Azerbaïdjan reflète la position d’une seule partie au conflit, à savoir l’Azerbaïdjan, la position officielle de Bakou dans le processus de négociation devient de plus en plus intransigeante, sa rhétorique plus agressive, et l’étendue et la nature des violations du cessez-le par la partie azerbaïdjanaise plus menaçants. »
« Dans la situation actuelle, la position inactive de l’APCE face au rejet par l’Azerbaïdjan des valeurs démocratiques est déroutant. Il n’est pas surprenant que l’Azerbaïdjan développe un faux sentiment de permissivité, qui se reflète dans la déclaration du chef de la délégation azerbaïdjanaise à l’APCE « le Conseil de l’Europe appartient à l’Azerbaïdjan ».
« Il faut noter que cette phrase a été dite après que Robert Walter ait rejeté l’adoption du rapport du député M. Strasser sur les prisonniers politiques en Azerbaïdjan lors de la session d’hiver de l’APCE en 2013, faisant valoir que le Rapporteur n’avait pu se rendre en Azerbaïdjan. »
Et commentant la récente déclaration de la Présidente de l’APCE Anne Brasseur selon laquelle « le Karabagh doit être une préoccupation réelle pour nous tous, car il s’applique aux ressortissants des 47 pays de la famille européenne. Et la seule façon dont la solution peut être trouvée est, bien sûr, par le dialogue. La violence ne peut jamais être une réponse. » La sous-ministre a noté : « Nous partageons les positions de Mme Brasseur et du secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland, pour qui tous les citoyens de l’espace européen, indépendamment du lieu où ils vivent, puissent profiter des normes du Conseil de l’Europe.
« Pour sa part, le Karabagh prend des mesures cohérentes dans ce sens et a déjà unilatéralement adhéré à un certain nombre de conventions du Conseil de l’Europe, y compris la Convention culturelle européenne, la Convention sur la protection des droits de la personne et des libertés fondamentales, la Convention sur la protection du patrimoine architectural de l’Europe, et la Convention européenne sur la protection du patrimoine archéologique. »