Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le 3 mars dernier, un prêt de 26,5 millions d’euros pour le quatrième projet de modernisation du secteur public (PSMP IV) pour l’Arménie. Le projet est le quatrième d’une série de projets de modernisation du secteur public en Arménie et aidera le gouvernement à améliorer l’efficacité et l’accès à certains services gouvernementaux pour les entreprises et les citoyens, a indiqué la Banque mondiale dans un communiqué de presse.
L’accès à de nombreux services publics en Arménie nécessite toujours la présence physique des citoyens. C’est surtout dans les zones rurales que cela se manifeste. Les citoyens ont également des difficultés à accéder aux services numériques déjà existants. Une enquête de la Banque mondiale sur les TIC a révélé que seulement 5 % des citoyens et des entreprises arméniens utilisent actuellement les services gouvernementaux en ligne.
Le gouvernement arménien a donné la priorité à l’économie numérique en tant que pilier clé de la croissance économique et la technologie gouvernementale. Le projet reconnaît qu’une approche pangouvernementale est nécessaire pour la transformation numérique afin de promouvoir des systèmes gouvernementaux et des services publics simples, efficaces et transparents. La stratégie de numérisation pour 2021-2025 jette les bases du développement et de la mise en œuvre de cette approche.
« La modernisation de l’administration publique et la prestation efficace de services publics peuvent favoriser une croissance inclusive et réduire les inégalités », a déclaré Carolin Geginat, responsable de la Banque mondiale pour l’Arménie. « Les processus commerciaux rationalisés et numérisés favorisent l’efficacité des ressources et améliorent la productivité des services publics. Un secteur public plus efficace, capable de fournir des services efficaces et accessibles, offre également une plus grande égalité des chances aux citoyens et soutient la productivité du secteur privé.
Le projet soutiendra l’approche du gouvernement en matière de modernisation du secteur public, à travers trois composantes ancrées dans l’administration publique, la gestion des données et les systèmes de prestation de services numériques.
La première composante porte sur l’efficacité globale de l’administration publique et soutient l’amélioration de la productivité de l’Office de la fonction publique et du ministère de la Justice.
La deuxième composante soutient la prestation de services publics numériques, en mettant l’accent sur la modernisation des systèmes d’administration fiscale et douanière afin d’améliorer l’efficacité de la mobilisation des recettes et le renforcement de la prestation de services gouvernementaux. Le soutien des gouvernements locaux, à travers le pilotage d’activités liées à la réingénierie des bases de données, des infrastructures de données et des systèmes informatiques, les alignera sur les processus opérationnels des agences gouvernementales centrales.
Le troisième volet soutient les fondements technologiques sous-jacents nécessaires à la réussite de la mise en œuvre du projet, en améliorant et en renforçant la gouvernance/gestion des données, le nuage internet, la cybersécurité et l’intelligence artificielle.
Le projet proposé s’appuie sur les acquis des trois opérations précédentes appuyées par la Banque et axées sur la modernisation des fonctions et des services du secteur public en Arménie, avec l’application de la technologie pour des services plus efficaces et accessibles.
La Banque mondiale accordera un prêt de 26,5 millions d’euros (équivalent à 29,9 millions de dollars) à écart variable, avec une période de grâce de 14,5 ans et une durée de remboursement totale de 25 ans. La contribution du gouvernement est de 5,3 millions d’euros (équivalent de 6 millions de dollars). Depuis son adhésion à la Banque mondiale en 1992 et à l’Association internationale de développement en 1993, les engagements envers l’Arménie se sont élevés à environ 2 477 870 millions de dollars.