L’Arménie demande à l’UNESCO la création d’un mécanisme d’évaluation des manuels scolaires

Au cours de la 38e session de la Conférence générale de l’UNESCO, qui a débuté à Paris, le ministre des Affaires étrangères d’Arménie, Edouard Nalbandian, a déclaré que l’Arménie invitait l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à créer au sein de ses programmes éducatifs un mécanisme de supervision. « La Déclaration universelle des droits de l’homme et de la Convention de l’UNESCO contre la discrimination dans l’éducation stipule que l’éducation doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations, les groupes raciaux ou religieux. Prenant en considération le rôle unique de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation, nous demandons à l’Organisation de créer au sein de ses programmes éducatifs un mécanisme d’aperçu qui examinera et évaluera les manuels scolaires des Etats membres, en particulier en histoire et sciences sociales, mettant une attention particulière sur l’exclusion de l’intolérance et de la xénophobie. L’Azerbaïdjan tente de fausser et de modifier des siècles de patrimoine arménien, de culture et d’histoire. Dans ce pays, la réécriture de sa propre histoire se poursuit au moyen du détournement ou de l’anéantissement des traces d’autres cultures sur son territoire, ou même plus, par la privatisation du patrimoine culturel des nations voisines. Un pays qui est apparu sur la carte politique du monde il y a moins de cent ans a des revendications culturelles envers un pays et un peuple ayant une histoire de plusieurs millénaires depuis l’antiquité. »
« En tant que membre de la famille de l’UNESCO, nous nous sommes engagés à développer un système éducatif plus inclusif, proscrire toute forme de discrimination, promouvoir l’égalité des chances pour tous dans l’éducation. À cet égard, je voudrais souligner l’importance de ne laisser personne en dehors des programmes éducatifs et des projets de l’UNESCO, y compris ceux qui vivent dans des territoires au statut politique indéterminé en attendant un règlement dans les processus de négociation. L’UNESCO doit assurer l’inclusion de ses propres efforts sans distinction des considérations politiques, économiques, sociales ou autres, » a noté le ministre des Affaires étrangères arménien.