La déclaration du chef du Conseil européen, Charles Michel, contient un certain nombre d’idées très dangereuses et mauvaises qui violent non seulement le droit international, mais aussi la morale en général, a déclaré le conseiller du président de l’Artsakh, ancien ministre des Affaires étrangères, David Babayan dans une entrevue à l’agence de presse Armenian News.am.
« Nous devons tout enregistrer correctement, car la situation est telle que tout mot et toute idée, s’ils ne sont pas arrêtés à temps, peuvent entraîner de très mauvaises conséquences ». Parlant de l’intégrité territoriale et de la souveraineté, M. Michel note que le territoire de l’Arménie est de 29,8 mille kilomètres carrés et celui de l’Azerbaïdjan de 86,6 mille kilomètres carrés. Le représentant de la communauté démocratique le reconnaît [l’Artsakh faisant partie de l’Azerbaïdjan], même si cela signifie que le pays démocratique non reconnu est partie intégrante d’un pays totalitaire.
En déclarant que l’Azerbaïdjan se dit prêt à fournir une aide humanitaire à l’Artsakh en direction d’Agdam, Charles Michel est le premier à identifier le corridor de Latchine (Berdzor) avec Agdam, c’est-à-dire qu’il fait exactement ce que veut Aliev. […] Ainsi il coupe l’Artsakh de l’Arménie au profit de l’Azerbaïdjan. […] C’est pourquoi Aliev dit que c’est un format très efficace et acceptable (réunion Pachinian-Michel-Aliev à Bruxelles). […] Il y a une décision de la cour internationale, qui dit que le corridor doit être ouvert. Alors pourquoi fait-il référence à Agdam ? a déclaré David Babayan.
Se référant à la déclaration de Charles Michel sur le dialogue entre les représentants de Bakou et les Arméniens d’Artsakh, il a noté que l’expression « représentants de l’ancien Oblast autonome du Haut-Karabagh » n’est plus acceptable et dépasse les limites.
David Babayan a réaffirmé sa position selon laquelle la lutte populaire doit continuer et a noté que l’Artsakh ne fera pas partie de l’Azerbaïdjan.