Le journaliste britannique Dominic Lawson a publié un long article dans le Times intitulé « The Day of Fast Cars and Genocidal Maniacs in Azerbaijan » (Le jour des voitures rapides et des maniaques génocidaires en Azerbaïdjan).
L’article couvre le Grand Prix de Formule 1 qui se déroule en Azerbaïdjan et aborde la question des captifs arméniens détenus dans le pays. Le journaliste britannique écrit dans l’article qu’à un demi-mile seulement de l’endroit où les pilotes courent dans les rues de la capitale de l’Azerbaïdjan se trouve le siège du Service de sécurité de l’État. Dans ses cellules, parmi de nombreux autres prisonniers politiques, d’anciens hauts fonctionnaires du Haut-Karabakh, illégalement pris en otage après avoir été capturés l’année dernière, sont torturés. Greg Maffei, directeur de Liberty Media, propriétaire de la F1, a critiqué la tenue de l’une de ses courses dans cette ville, mais a déclaré que de tels événements se déroulaient dans “des endroits comme Bakou” parce qu’ils avaient payé des sommes importantes pour ce privilège – une description succincte de ce qui est devenu connu sous le nom de “sportswashing” (lavage sportif). « Mais Ilham Aliyev, qui a succédé à son père à la présidence de l’Azerbaïdjan en 2003 et a nommé sa femme vice-présidente, est aussi le dernier exemple en date de la façon dont les pétro-États autocratiques se drapent dans la sainteté de la lutte contre le changement climatique. En effet, en novembre, Bakou accueillera la Cop29, la conférence annuelle des Nations unies sur le changement climatique. Le journaliste britannique a souligné que l’essentiel du PIB de l’Azerbaïdjan et environ 90 % de ses recettes d’exportation sont le fruit de la production de pétrole et de gaz.
Est-ce un message indiquant qu’Aliyev souhaite que son pays devienne une économie post-hydrocarbures ? Au contraire. Lors de l’assemblée de la Cop de l’année dernière, il a déclaré : « En tant que chef d’un pays riche en combustibles fossiles, nous défendrons bien sûr le droit de ces pays à poursuivre leurs investissements et leur production. Il a également qualifié les réserves de pétrole et de gaz de l’Azerbaïdjan de « don des dieux », comme l’indique le journaliste.
Un expert en la matière, Gubad Ibadoghlu, de la London School of Economics, a écrit que « le seul moyen viable » pour l’Azerbaïdjan de remplir ses nouvelles obligations envers l’UE était d’acheter davantage de gaz à Moscou (pour le refouler dans les gazoducs vers l’Europe).Une chose est claire dans cette sombre affaire : le président Aliyev et le président Poutine entretiennent les meilleures relations. Le dirigeant azéri a accueilli le Russe à Bakou en août, lui rendant l’hospitalité qu’il avait reçue au Kremlin quatre mois plus tôt. Cela met en lumière le fait que la Russie, qui a longtemps garanti les frontières de l’Arménie, n’est pas venue à son aide lorsque l’Azerbaïdjan l’a envahie l’année dernière », peut-on lire dans l’article.