Ilham Aliev menace l’Arménie d’une nouvelle guerre

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a lancé une nouvelle vague de désinformation, de menaces et de chantage. Comme d’habitude, la principale cible des attaques d’Aliev était l’Arménie, mais cette fois-ci, les États-Unis et la France ont également été touchés.

« Aujourd’hui est un jour de deuil pour les forces anti-azerbaïdjanaises. Comment se fait-il que sans notre permission, sans demander l’avis de personne, sans craindre personne, sans tenir compte de personne, l’Azerbaïdjan ait rétabli ses droits ? Grâce à sa propre force, grâce au dévouement de ses fils. Ils ne peuvent pas nous pardonner cela », a déclaré Aliev lors d’une rencontre, le 4 octobre dernier, avec les habitants azerbaïdjanais de Jabrayil, le nom azerbaïdjanais du district historique arménien de Jrakan.

« Aujourd’hui, les Etats-Unis imposent des sanctions à l’Azerbaïdjan. Puis ils disent : « renforçons notre amitié ». De quelle amitié pouvons-nous parler ? », a déclaré le leader azerbaïdjanais. « L’Azerbaïdjan ne doit compter que sur ses propres forces et ne doit pas se laisser tromper par des promesses, des paroles flatteuses ou des déclarations mensongères. »

« Le groupe de Minsk de l’OSCE a contribué à justifier dans une certaine mesure l’occupation arménienne [du Haut-Karabagh] et à pousser l’Azerbaïdjan vers une paix humiliante », a ajouté Aliev. « Ils nous disaient : « Vos propos sont trop durs. Cette rhétorique dure ne rapproche pas la paix, mais l’éloigne. Ce conflit n’a pas de solution militaire. » Autrement dit, la France et les pays occidentaux similaires ont tout fait pour perpétuer cette occupation. »

Le président de l’Azerbaïdjan a déclaré à propos de l’Arménie : « L’Arménie s’est livrée à des jeux dangereux. Qu’ils n’oublient pas l’histoire de la deuxième guerre du Karabagh en 2020. Qu’ils n’oublient pas comment ils nous suppliaient à genoux d’avoir pitié, comment ils adressaient des pétitions à la Russie au plus haut niveau dix fois par jour, demandant l’arrêt de la guerre. Qu’ils n’oublient pas l’opération antiterroriste. Qu’ils n’oublient pas que même dans ces conditions géographiques, nous avons pu obtenir ce que nous voulions. Nous avons déraciné le séparatisme [arménien] au Haut-Karabagh en quelques heures seulement sans regarder en arrière, quoi qu’il arrive. »

En fait, dans un seul discours, Aliev a admis avoir mené une guerre d’agression contre l’Arménie et le Haut-Karabagh, a annoncé son intention de la répéter, appelant à « ne pas oublier », et a confirmé que dans le cadre du Groupe de Minsk de l’OSCE, tout allait vers le statut indépendant du Haut-Karabagh.