Présenté en collaboration avec l’Orchestre Métropolitain
Et le Conservatoire de musique de Montréal
« C’est avec une profonde émotion que nous rendons hommage ce soir à deux personnalités qui ont eu une grande importance dans le milieu musical québécois et canadien, à deux bâtisseurs dont le legs est toujours bien présent chez les musiciens et musiciennes d’aujourd’hui »
C’est par cette introduction qu’Olivier Godin, directeur artistique de la salle Bourgie de Montréal, a ouvert la soirée dédiée au musicien Raffi Armenian et à son épouse Agnes Grossmann le 19 mars 2024. Il a ensuite accueilli le consul honoraire de la république d’Arménie, M. Levon Afeyan et la vice-consule honoraire d’Autriche, Mme Monica Schirdewahn.
Avant de débuter les deux volets du programme, M. Olivier Godin a présenté au public les biographies des jubilaires.
À cet évènement ont participé les musiciens primés du même nom, qui se sont taillé une place dans le monde musical de notre ville, ainsi que le quatuor de l’Orchestre Métropolitain et l’orchestre étudiant du Conservatoire de musique de Montréal.
Tout au long du programme, sporadiquement, les jubilaires ont partagé avec nous des anecdotes et des expériences intéressantes vécues au fil des années; avec une entrevue filmée par l’animateur Jean Marchand.
Parlant du programme, Michael McMahon et Olivier Godin sont montés sur scène pour une interprétation conjointe à quatre mains de Franz Schubert D.968a « Introduction, Variations et Finale ». Il m’a semblé un instant que la pièce avait été écrite pour ces deux pianistes. Puis, Aline Kutan a interprété la “Grue” de Komitas (arr. : Raffi Armenian) : une exécution pleine d’émotions. L’interprétation parallèle du chant et du violon, dans cet arrangement, pouvait rappeler les solos des cantates de Bach. Puis, la cantatrice nous a offert son “Oror” (Berceuse) de Barsegh Ganatchian, avec l’accompagnement au violon par Van Armenian et au piano par Olivier Godin, un moment fort de la soirée qui a ébloui le public. Le “Oror” (Berceuse) de B. Ganatchian est une pièce similaire aux Lieder de la période romantique.
Après une pause vidéo, le quatuor à cordes de l’Orchestre Métropolitain, composé de Johanne Morin au violon, de Nancy Ricard au violon, d’Elvira Misbakhova, alto, de Christopher Best au violoncelle, et le pianiste André Laplante ont interprété des extraits du quintette en si bémol majeur op.44 de Robert Schumann. Difficile de trouver les mots pour faire honneur à une telle prestation.
Après l’entracte, le programme s’est poursuivi avec “An die Freude” (À La Joie) de W. A. Mozart k.53, “Nacht und Trüme” (Nuit et rêve) de F. Schubert, “Rote Rosen” (Roses rouges) de R. Strauss et “Widmung” (Dévouement) de R. Schumann, op.25 par la cantatrice Aline Kutan et l’accompagnateur pianiste M. McMahon. Une interprétation exceptionnelle aux nuances inégalées.
La soirée avait presque atteint son point culminant lorsque l’orchestre à cordes des étudiants du Conservatoire de musique de Montréal est monté sur scène sous la direction de Jean-Marie Zeitouni pour interpréter certains morceaux de Sieben frühe Lieder (Sept Lieder de jeunesse) d’Alban Berg, dont “Nacht” (Nuit), “Die Nachtingal” (Le Rossignol) et “Sommertage” (Jours d’été), où Kimi McLaren a joué avec des sonorités exceptionnelles.
Quand le moment est venu pour la partie finale, l’orchestre a été rejoint par violoniste Van Armenian et A. Kutan avec ses données sonores et d’interprétation impeccables pour interpréter “Morgen” (Demain) op.27 No.4 de R. Strauss. Dans les mots de John Henry Mackay,
“Et demain le soleil brillera à nouveau
Et sur le chemin que je prendrai,
[……………………………….]
Sans voix, nous nous regarderons dans les yeux,
Et le silence sans voix du bonheur tombera sur nous…”
À la fin de la cérémonie, les jubilés sont montés sur scène sous les applaudissements pour exprimer leurs sincères remerciements à tous les participants et participantes.
Nos sincères félicitations à Olivier Godin, directeur artistique de la salle Bourgie, pour la programmation exceptionnelle de l’événement.
Au nom de la Société l’Association Centre Culturel Arménienne Tekeyan de Montréal, nous tenons à exprimer nos sincères félicitations aux musiciens Raffi Armenian et Agnes Grossman pour leur héritage immense et exceptionnel dans le monde de la musique.
La musique est un langage magique qui rapproche les gens culturellement.
Samuel Keuchguerian
Montréal
