Une conférence internationale menée par l’Union européenne et intitulée « Arménie-Turquie : ouvrir la voie au dialogue et à la réconciliation » a débuté le 18 mai à l’Université d’État d’Erévan.
Un nouvel accord de partenariat global et amélioré entre l’Arménie et l’UE contiendra une forte composante du dialogue politique et la réconciliation, et les relations entre l’Arménie et la Turquie seront à l’ordre du jour, a déclaré un membre de la délégation de l’Union européenne en Arménie dans le cadre du programme de soutien au processus de normalisation Arménie-Turquie financé par l’UE.
Dirk Lorenz, chef de la section politique, presse et information, de la délégation de l’UE en Arménie, a été l’un des orateurs.
« Le projet a lieu dans un environnement difficile », a déclaré Lorenz en ouvrant la conférence. Il a cité l’échec du coup d’État en Turquie, l’escalade de la force entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en avril dernier et la crise des otages à Erévan.
« Le paysage politique n’est pas facile et n’est pas très propice à la normalisation des relations, » a-t-il ajouté.
Lorenz croit qu’il est nécessaire de parler et de se rapprocher pour mieux se comprendre. Il a déclaré qu’il avait une formation académique et rappelle comment les chercheurs ont contribué à la réconciliation entre l’Allemagne et la Pologne, jadis ennemis.
« Nous devons être patients. Des changements ne s’effectueront pas en une nuit, mais nous sommes prêts à soutenir et à contribuer à la société civile, » a-t-il souligné, ajoutant que des centaines de jeunes, de journalistes et d’entrepreneurs d’Arménie et de Turquie ont été réunis.
Dirk Lorenz a offert à l’Arménie un accord d’association comprenant une zone de libre-échange, tandis que la Turquie serait membre de l’union douanière avec l’obligation d’ouvrir sa frontière, si l’Arménie signait cet accord.