Le président d’Arménie Serge Sargissian s’est rendu, le 2 mars dernier, dans les locaux du ministère des Affaires étrangères, à l’occasion de la Journée des Diplomates.
Le Président a rencontré les représentants du personnel central et des missions diplomatiques de l’Arménie, ainsi que les participants à l’assemblée des chefs de bureaux consulaires.
Sargissian a de nouveau remercié les participants à l’occasion de leurs vacances professionnelles, après quoi il a prononcé un discours dans lequel il a abordé en détail le chemin parcouru par l’Arménie depuis son indépendance, les réalisations en politique étrangère ainsi que les priorités et défis de cette politique.
Il a également donné des instructions aux ambassadeurs sur les travaux visant à présenter correctement l’Arménie devant les pays étrangers et les organisations internationales. En outre, il a évoqué les tâches actuelles confiées aux diplomates.
« Certains pensent que les diplomates ont beaucoup de privilèges. Malgré ces privilèges, les services diplomatiques sont responsables d’un service, les privilèges étant accordés non pour jouir mais pour servir efficacement aux intérêts du pays. Votre mission est de représenter l’Arménie de façon appropriée, en tant que pays pacifique et démocratique, ouvert au dialogue, un pays qui construit un système politique et économique moderne et vital, » a déclaré Sargissian.
Il a également évoqué les nuances du travail diplomatique, notant qu’il est souvent effectué à huis clos, mais même les négociations les plus secrètes ont des expressions publiques, des résultats et des conséquences. « En observant la confidentialité découlant de la nature de ce travail, la diplomatie arménienne doit en même temps être concevable pour notre société. Il est nécessaire de présenter la logique des actions initiées sans craindre leur critique possible. Votre parole et votre message devraient être sûrs, clairs, inspirant ainsi la confiance au public, » a ajouté Sargissian.
Le président arménien a évoqué les tâches assignées au service diplomatique arménien à l’étranger et devant différentes plates-formes internationales, y compris celles liées au règlement du conflit au Karabagh, à la politique de démolition de l’Azerbaïdjan et aux mesures visant à contrer la tension dans la région.
« Erévan et Stepanakert ne souhaitent pas la guerre, alors que Bakou en parle depuis longtemps, augmentant la tension sur la ligne de contact et glorifiant les soldats par leurs soi-disant exploits, considérés malgré tout, comme des crimes de guerre. Si l’Azerbaïdjan poursuit dans la même veine qui mène à la guerre, nous n’allons même pas perdre de temps à utiliser toutes les capacités de nos armements pour assurer la sécurité de l’Artzakh. Actuellement, le principal facteur ralentissant la guerre à grande échelle dans la région est le soldat arménien, qui se tient fermement, réalisant très bien ce pourquoi il se bat.
Soulignant qu’au cours des 25 dernières années, l’Arménie a réussi à se doter d’une politique étrangère et d’un programme positif assez important, le Président a noté que l’Arménie utilisait son expérience et ses efforts pour exprimer des questions d’importance universelles contribuant à leur solution.
« En tant que nation, qui a survécu à un génocide, nous devons toujours être en tête de la lutte internationale pour prévenir les crimes contre l’humanité. Grâce à vos mesures cohérentes, en 2015, le Conseil des droits de la Personne des Nations Unies a adopté à l’unanimité la Résolution sur la prévention du génocide présentée par l’Arménie, tandis que l’Assemblée générale, lors de sa 69e session, a déclaré le 9 décembre journée de commémoration et de dignité des victimes du crime de génocide. D’énormes efforts ont été déployés en ce sens, notamment dans le cadre des évènements consacrés au 100e anniversaire du génocide arménien.
Considérant la décision de tenir le Sommet de la Francophonie en 2018 en Arménie comme l’une des grandes réalisations de politique étrangère de l’Arménie, ainsi que de la confiance et de la solidarité de plusieurs dizaines de pays envers l’Arménie.
« Ce sommet sera l’un des évènements les plus représentatifs organisés par l’Arménie depuis son indépendance. Il contribuera également à élever la réputation de notre pays et à rendre sa culture plus reconnaissable. Cela donnera une merveilleuse occasion d’établir des liens de partenariat plus étroits avec différents états, où nous n’avons aucune représentation, » a ajouté le président.
Sargissian a estimé qu’il était de la tâche des diplomates d’activer davantage les efforts visant à présenter correctement l’attractivité des investissements en Arménie et les avantages relatifs pour l’étranger, la fourniture d’informations sur la politique étrangère, les projets d’affaires possibles dans le cadre d’affaires pertinents, ainsi que la révélation de nouveaux marchés pour les biens produits et les services fournis en Arménie.
Le Président a également souligné l’importance d’une bonne présentation des capacités touristiques de l’Arménie, espérant un travail actif dans ce sens. « Nous avons récemment libéralisé ou facilité considérablement le régime des visas avec certains pays. Cela doit avoir eu un impact positif sur le développement du tourisme. Nous attendons des ambassadeurs un travail précis et mesurable, » a-t-il déclaré.