L’Azerbaïdjan fait fi de la réalité

En réponse à une question de « Radio Liberty », « Comment voulez-vous commenter le communiqué de presse du Ministère des Affaires étrangères d’Azerbaïdjan, selon lequel le ministre a fait une déclaration à Tbilissi en réponse à une proposition de règlement sur le Haut-Karabagh de Sergey Lavrov ? Selon Mammadyarov, cela implique que « l’on devrait se concentrer sur le retrait des forces armées arméniennes, le retour des personnes déplacées à l’intérieur et établir des contacts entre les communautés arménienne et azerbaïdjanaise du Haut-Karabagh. »

Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères d’Arménie, Dikran Balayan, a répondu à cette question.

« Lors du dialogue ministériel informel du Partenariat oriental à Tbilissi, le ministre des Affaires étrangères d’Arménie, Edouard Nalbandian, a réagi aux allégations du ministre des Affaires étrangères d’Azerbaïdjan, en déclarant ce qui suit : « Chacun d’entre nous, ici réunis, ne pouvons qu’exprimer la perplexité, comme nous l’avons fait au Sommet de Riga, lorsque l’Azerbaïdjan a rejeté le libellé proposé par tous, y compris les Etats membres de l’Union européenne (UE) et les États du partenariat oriental dans la Déclaration finale du Sommet sur le règlement au Haut-Karabagh, sur la base des déclarations bien connues des co-présidents. Ces déclarations reflètent les principes et les éléments tel un ensemble intégré. L’approche commune des Etats des co-présidents, Russie, Etats-Unis et France, est bien connue, mais une approche sélective de ces principes et éléments rendra le règlement du conflit impossible.
Les approches de l’Azerbaïdjan ne doivent pas être présentées comme une position des co-présidents, compte tenu du fait que ces principes et éléments sont publiés dans cinq déclarations bien connues.
En ce qui concerne ce que le ministre des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan présente et tente d’attribuer à Sergey Lavrov, une telle approche n’a pas été proposée par le ministre des Affaires étrangères de Russie à la partie arménienne, et je ne pense pas qu’il aurait proposé une telle approche à la partie azerbaïdjanaise. Il ne faut pas transformer la réalité. »