L’édition du 15 avril du Figaro titrait : « L’ombre d’Ankara sur le Karabagh » Les Arméniens accusent la Turquie de guider les violences azéries sur l’enclave que se disputent Erévan et Bakou.
Sur la petite butte qui surplombe le village de Talich, juste derrière le bâtiment municipal, un obus vient d’éclater. Un large cratère et des fragments de l’engin sont encore visibles. Ne montez pas plus haut, ils sont derrière », conseille Arout, un officier de l’armée arménienne, dont le bataillon a pris durablement position dans le village après la « contre-offensive » menée par Erévan dans la journée du 2 avril. Le militaire désigne les troupes azéries, mais aussi les soldats turcs ainsi que des recrues de l’Etat islamique. Ces dernières seraient revenues de Syrie pour combattre, aux côtés de leurs frères musulmans, les ennemis arméniens, chrétiens. La page 6 du « Figaro » est intégralement consacrée au conflit avec le titre « L’ombre d’Ankara sur le Karabagh » et en sous-titre « Les Arméniens accusent la Turquie de guider les violences azéries sur l’enclave que se disputent Erévan et Bakou ». « Le Figaro » diffuse une carte de la région du Haut-Karabagh et une photo représentant des soldats Arméniens montant la garde aux environs de la ville de Mardouni, vendredi 8 avril au Haut-Karabagh. Dans le long article qui reprend les témoignages d’Arméniens qui accusent la Turquie de soutenir l’Azerbaïdjan, Karen Oganian, un médecin militaire de Stepanakert dit « les Russes sont soi-disant nos amis, mais ils nous laissent nous débrouiller tous seuls face à l’Azerbaïdjan ». Une phrase qui résume bien la situation actuelle au Haut Karabagh.
Selon Erévan, le carnage des trois vieillards de Talich prouve que l’EI agit pour Bakou dans le conflit du Haut-Karabagh.
L’Azerbaïdjan déclare sa volonté de réoccuper la région par la force si le Groupe de Minsk ne trouve pas de solution politique.
La Russie vend des armes à l’Arménie et à l’Azerbaïdjan, mais exerce le rôle d’un banquier et promoteur militaire, et est prêt à déstabiliser l’un de ses alliés contre l’autre.