Les présidents des comités centraux de l’Est et de l’Ouest des Etats-Unis de la Fédération révolutionnaire arménienne, le Dr Hayg Oshagan et Daron Der-Khachadourian, se sont joints au président de l’ANCA Raffi Hamparian et à la directrice des relations gouvernementales Kate Nahapetian lors d’une réunion avec l’ambassadeur James Warlick, représentant du Département d’Etat américain aux pourparlers pour le Haut-Karabagh du Groupe de Minsk de l’OSCE.
La réunion, tenue à la suite de l’offensive azerbaïdjanaise du 2 avril, a permis aux dirigeants arméno-américains de réaffirmer avec force leurs appels à une condamnation des Etats-Unis sur les attaques de Bakou, les atrocités et les menaces de reprise de la guerre. Ils ont également exigé une solide enquête sur les violations flagrantes des droits humains contre les citoyens et soldats d’Artzakh, et ont pressé le Département d’Etat à mettre fin à son silence sur la menace publique du ministre de la Défense d’Azerbaïdjan Zakir Hassanov de bombarder la population civile de Stepanakert, capitale du Karabagh.
La délégation arménienne d’Amérique a exprimé sa déception concernant l’absence du gouvernement des Etats-Unis pour surmonter l’obstruction de l’Azerbaïdjan à la mise en œuvre des propositions Royce-Engel, mesures de maintien de la paix visant à assurer la reddition de comptes et de dissuader un regain de violence. Ces propositions, soutenues par plus de 90 représentants des Etats-Unis sur une base bipartisane, appellent à un accord sur le non-déploiement des tireurs d’élite, des armes lourdes, ou de nouvelles armes, l’ajout d’observateurs de l’OSCE, et le déploiement de systèmes de localisation de tirs le long de la ligne de contact et peut-être aussi les frontières arméno-azerbaïdjanaises internationales.
Au cours de la réunion de quatre-vingt-dix minutes, ils ont souligné que la communauté arméno-américaine, dans les semaines qui ont suivi l’attaque d’Aliev, a redoublé sa volonté de soutenir et de renforcer le Haut-Karabagh, en soulignant que les Arméniens du monde entier sont unis dans leur appui à la sécurité et l’indépendance de l’Artzakh dans ses frontières actuelles. La délégation a rejeté avec force l’idée qu’il pourrait y avoir des négociations tenues sous la menace d’attaques répétées de l’Azerbaïdjan. Une suspension des hostilités de l’Azerbaïdjan et une paix durable le long de la ligne de contact devrait précéder toute discussion significative. De plus, toute négociation, pour survivre, doit inclure la pleine participation de la République du Haut-Karabagh.