Solidarité chrétienne internationale (organisation non-gouvernementale suisse) a reçu un rapport de son partenaire à Stepanakert, capitale du Haut-Karabagh. Selon ce rapport, daté du 19 septembre dernier, « En divers endroits, les routes sont contrôlées par des soldats azerbaïdjanais. Nous ne pouvons envoyer des véhicules d’urgence dans les villages desservis par ces routes que s’ils sont accompagnés par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les casques bleus russes. En ce moment, il y a un bébé qui vient de naître et qui a besoin d’un soutien artificiel pour respirer. Nous ne pouvons envoyer personne pour l’emmener à Stepanakert, car il n’y a pas de véhicules russes ou du CICR disponibles.
« Ce matin, nous n’avons toujours pas d’électricité. Il y a de la fumée partout parce que les gens cuisinent dehors au bois.
« De nombreuses personnes attendent encore à l’aéroport. Des milliers de personnes déplacées des villages vivent dans des sous-sols. Il n’y a toujours pas d’aide humanitaire. Il n’y a ni pain ni nourriture dans les magasins. Nous ne pouvons qu’attendre. Il n’y a pas d’annonces officielles. Les gens ont très peur.
« L’Azerbaïdjan a affamé ces gens pendant neuf mois, a attendu que leurs fournitures médicales soient épuisées, puis a bombardé tout le pays et empêche désormais l’acheminement de l’aide humanitaire ou l’évacuation des blessés.
« Dans la majeure partie du pays, les communications sont toujours interrompues.
« C’est un génocide », conclu le message.
