Changement au code électoral

Au cours des auditions parlementaires à l’Assemblée nationale consacrées au projet de code électoral auxquelles des représentants d’une soixantaine de partis parlementaires et extraparlementaires, ainsi que des ONG, le Ministre David Haroutiounian, a présenté les principales orientations du projet qui couteraient environ 2,5 à 4 millions de dollars.
Le vice-président du Congrès national arménien, Levon Zourabian, a réitéré sa demande adressée aux autorités consistant à former un groupe de travail 4+4+4 (quatre représentants du pouvoir, quatre de l’opposition et quatre de la société civile) pour discuter des points litigieux du projet et chercher des compromis. David Haroutiounian a observé, au nom des autorités, que ce format était généralement acceptable, mais que ce qui comptait c’était le contenu des négociations et non le nombre de participants. Il s’est montré sceptique face à la capacité pour quatre personnes de représenter les intentions de toute l’opposition ou de toute la société civile. M. Haroutiounian a par ailleurs indiqué que les autorités resteront inébranlables sur un point sollicité par l’opposition, les autres demandes étant plus ou moins acceptables.

David Haroutiounian a déclaré que « ce ne sont pas des négociations, mais des débats, aucune décision ne peut être prise ». Parmi les cinq exigences communes, seule la question de l’installation des caméras dans les bureaux de vote a été étudiée jusqu’à tard dans la soirée. David Haroutiounian a déclaré qu’il n’avait pas d’objection à la mise en place de caméras à condition de trouver des donateurs, puisque l’Etat ne peut assumer cette responsabilité financière, et de ne pas faire une diffusion en ligne, mais de faire un enregistrement vidéo. M. Haroutiounian trouve inadmissible l’utilisation d’encre pour marquer les doigts des électeurs, qui « dégraderait davantage la situation ». Pour sa part, Lévon Zourabian est plutôt optimiste et n’exclut pas la possibilité d’arriver à un accord : « Les négociations ne sont pas terminées, une décision n’a pas encore été prise », a-t-il déclaré. A la question de savoir ce qu’il pensait des rassemblements dans les rues, il a répondu qu’elles permettaient de faire pression sur les forces au pouvoir.