Après le sommet de Genève sur le règlement du conflit du Karabagh, le président arménien Serge Sargissian a déclaré qu’aucune disposition spécifique n’avait été prise concernant les options de règlement tandis que les présidents convenaient de prendre des mesures supplémentaires pour réduire les tensions sur la ligne de contact. Trois jours après le sommet, un soldat arménien, Tigran Khacharian, né en 1998, a été abattu par un tireur d’élite azerbaïdjanais dans un poste militaire de l’Armée de défense d’Artzakh.
L’Armée d’Artzakh a rapporté dans son bulletin hebdomadaire que les forces azerbaïdjanaises ont tiré plus de 2 300 coups de feu sur les positions arméniennes entre le 15 et le 21 octobre sur la ligne de contact entre le Karabagh et l’Azerbaïdjan.
Selon le porte-parole du président de l’Artzakh, David Babayan a commenté les récents développements à la lumière de la pratique azerbaïdjanaise consistant à faire marche arrière sur les arrangements conclus.
Face à l’Azerbaïdjan, la partie arménienne est confrontée à un État terroriste, a insisté Babayan.
« De telles actions sont caractéristiques de l’Azerbaïdjan qui démontre une fois de plus la nécessité de reconsidérer les mécanismes de responsabilisation de l’Azerbaïdjan. Je ne suggère pas que la réunion genevoise ait été inutile et qu’il ne soit pas nécessaire d’organiser de telles réunions. Au contraire, des réunions devraient avoir lieu. Cependant, ces sommets ne peuvent être considérés pour le règlement final du conflit. Bien que le règlement lui-même ne soit pas réalisable dans un avenir proche, le maintien de la paix et de la stabilité dans la région semble être une cible plus réaliste et plus importante, » a déclaré M. Babayan.
Interrogé sur la question de savoir si de nouvelles approches des négociations sont discutées en tenant compte de la tactique longtemps utilisée par l’Azerbaïdjan de tirer à la frontière et à la suite de discussions sérieuses, Babayan a noté : « Différentes approches devraient sans aucun doute être prises en considération. Pourtant, ce n’est pas une tâche facile de traiter avec un adversaire partageant une mentalité terroriste. Cela fait du conflit de l’Artzakh l’un des plus complexes du monde. »