Davutoglu énonce ses conditions pour l’ouverture de la frontière avec l’Arménie

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a déclaré que son gouvernement allait rouvrir la frontière fermée avec l’Arménie, à condition que cette dernière rende à l’Azerbaïdjan au moins une des nombreuses régions entourant le Haut-Karabagh.

« Si les Arméniens se retirent au moins d’une région, la frontière pourrait être rouverte », a déclaré Davutoglu lors d’une réunion avec les dirigeants des organisations non-musulmanes et non-gouvernementales, à Ankara.
La déclaration est une première, estimant que les conditions préalables de la Turquie pour la normalisation des relations avec l’Arménie ont, jusqu’à présent, exigeaient que l’Arménie renonce aux sept régions entourant l’Artzakh.
Il a ajouté que les Arméniens vivant en Turquie font partie du pays et ne devrait pas souffrir à cause des relations tendues entre Ankara et Erévan. « La diaspora arménienne n’est pas un ennemi, c’est notre diaspora, » a-t-il ajouté.
La Turquie et l’Arménie n’ont pas de relations diplomatiques. La Turquie a fermé sa frontière avec l’Arménie en 1993 en signe de soutien à son allié co-ethnique, l’Azerbaïdjan, alors qu’éclatait la guerre au sujet du Haut-Karabagh.
Il y a plusieurs questions qui compliquent l’établissement de relations normales entre les deux pays, en particulier, le soutien flagrant d’Ankara à l’Azerbaïdjan dans le processus de résolution du conflit du Haut-Karabagh, et le refus de la Turquie de reconnaitre le massacre de masse des Arméniens dans les dernières années de l’Empire ottoman comme étant un génocide.