Décret présidentiel : les élections législatives auront lieu le 2 avril 2017

Le président Serge Sarkissian a officiellement prévu que les prochaines élections législatives auront lieu le 2 avril 2017 en Arménie.

Un décret présidentiel publié par le bureau de presse de Sarkissian indique que la date a été fixée conformément au nouveau code électoral du pays adopté cet été.

Les élections auront lieu un an avant le début de la deuxième et dernière législature de Sarkissian et la fin de la transition de l’Arménie vers un système parlementaire, conformément à une réforme constitutionnelle controversée adoptée il y a un an. Elles détermineront donc qui gouvernera le pays après avril 2018.

L’Assemblée nationale qui sera élue en avril choisira également le prochain président de l’Arménie, ce dernier aura un rôle essentiellement honorifique.

Les hauts représentants du parti républicain au pouvoir de l’Arménie (HHK) dirigé par Sarkissian ont indiqué que le HHK s’attend à garder le contrôle du Parlement. Le parti a capitalisé sur ses leviers et ses ressources gouvernementales pour gagner les derniers scrutins législatifs entachés par les allégations de l’opposition de fraude électorale.

Sarkissian n’a toujours pas précisé s’il aimerait rester au pouvoir en tant que Premier ministre après son mandat présidentiel. Jusqu’à présent, il a seulement assuré que les autorités arméniennes feront de leur mieux pour que le vote réponde aux normes démocratiques.

En septembre, les autorités et trois grands partis d’opposition ont conclu un accord historique visant à réduire au minimum les fraudes lors des prochaines élections. Il a abouti à l’adoption de modifications majeures au code électoral.

Tant les États-Unis que l’Union européenne ont salué l’accord historique, promettant de fournir des millions de dollars de financement pour sa mise en œuvre. Mais faisant écho aux déclarations des dirigeants arméniens de l’opposition, ils ont prévenu que les amendements à eux seuls ne garantissent pas la liberté et l’équité du vote. « C’est une question de volonté politique », a ainsi commenté l’ambassade des États-Unis à Erevan le 28 novembre.