Dogu Perincek demande la révision du Code Pénal suisse

Doğu Perinçek a réaffirmé lors d’une conférence de presse à Zürich qu’« aucun tribunal n’avait jamais considéré les événements de 1915 en Arménie comme étant des actes de génocide ».

Avec le soutien de son gouvernement, Doğu Perinçek s’est adressé aux médias au consulat turc à Zurich avec une rhétorique provocante, accusant les Etats-Unis d’avoir une part de responsabilité dans les attaques terroristes en Europe et réclamant une révision du code pénal suisse.

Selon un rapport du journal suisse NZZ, Perinçek – président du parti patriotique turc – a affirmé lors de la conférence de presse de mardi au consulat que les récentes attaques terroristes à Paris, Bruxelles, Berlin et Turquie ont été “toutes dirigées depuis le même endroit : les Etats-Unis“.

Il a ajouté que cela est dû au fait que les Etats-Unis voulait diviser la Turquie et rejeter une Europe forte.

Perinçek a également exprimé son soutien à une nouvelle initiative déposée par le parlementaire suisse Yves Nidegger, qui demande une modification du code pénal suisse qui éliminerait la mention de génocide ou au moins exigerait qu’elle soit “vérifiée par un tribunal compétent“.

La proposition de modification pénale intervient à la suite d’une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de 2015 qui a infirmé une décision de la Cour fédérale suisse selon laquelle Perinçek avait violé la législation suisse en qualifiant le génocide arménien de “mensonge international“.

Perinçek a été officiellement acquitté par la Cour européenne en septembre des accusations de racisme, qui avaient été introduites à l’origine par un tribunal de Lausanne en 2005. Lors de trois événements publics distincts en Suisse, Perinçek avait soutenu que la mort de 800 000 à 1 800 000 Arméniens dans l’Empire Ottoman entre 1915 et 1918 ne constituait pas un génocide.

Le code pénal suisse stipule actuellement que ceux qui « nieront, minimiseront ou tenteront de justifier le génocide ou d’autres crimes contre l’humanité » seront passibles d’une peine d’emprisonnement ou d’une amende.

mercredi 4 janvier 2017,
Claire ©armenews.com