Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, a déclaré que l’obstruction par l’Azerbaïdjan de la circulation le long du corridor de Latchine est inacceptable et se heurte à de graves dangers de crise économique et humanitaire pour la population du Haut-Karabagh.
Dans un entretien avec Armenpress, Catherine Colonna a souligné que cette conduite de l’Azerbaïdjan entrave également les pourparlers de paix avec l’Arménie, auxquels le Premier ministre Pachinian s’est résolument engagé, et qu’elle constitue une menace sérieuse pour la stabilité régionale, qui est déjà profondément affectée par la situation géopolitique actuelle.
Selon la Première ministre française, il y a quelques semaines, la Cour internationale de justice a rendu une décision demandant à l’Azerbaïdjan de prendre tous les moyens en son pouvoir pour assurer la circulation le long du corridor de Latchine.
« La décision est contraignante pour tout le monde et doit être respectée. À cet égard, la décision de l’Azerbaïdjan d’installer un point de contrôle à l’entrée de la nouvelle route dans le corridor de Latchine est profondément préoccupante, comme l’ont noté l’Union européenne et les États-Unis », a ajouté C. Colonna.
La ministre française a souligné que son pays souhaitait que tous les différends soient résolus exclusivement par la négociation.
« C’est le fondement de l’engagement de la France, ensuite avec l’UE. Et je me rends en Azerbaïdjan et en Arménie cette semaine pour lancer cet appel à la responsabilité, à la reprise des pourparlers et au respect de la loi qui doit être entendu », a ajouté Colonna.
« Nous voulons que des négociations s’engagent – avec le soutien de la communauté internationale – entre les représentants du Haut-Karabagh et les autorités azerbaïdjanaises sur le contenu des droits et garanties de la population. Cela implique que des conditions favorables à la négociation doivent être créées, notamment autour de la question du rétablissement de la libre circulation le long du corridor de Latchine.
« La France soutiendra toute solution qui permettrait de garantir que la population arménienne du Haut-Karabagh puisse continuer à y vivre en toute sécurité, en préservant son histoire, son patrimoine et sa culture. C’est leur droit inaliénable », a noté la ministre française.