La Turquie aurait-elle pu assister, fournir des moyens et de l’aide à l’Azerbaïdjan pendant la guerre de 44 jours en 2020 si elle n’avait pas reçu l’autorisation des États-Unis ? Non. C’est la question que le politologue russe Feodor Voitolovsky a posée, le 8 septembre dernier, lors du forum médiatique arméno-russe.
« La Turquie aurait-elle pu coordonner ses actions avec Bakou sans en informer les dirigeants du quartier général de commandement de l’OTAN ? Pourquoi les États-Unis ont-ils permis à la Turquie et à Bakou de faire ce qu’ils ont fait ? À qui la Turquie doit-elle ? Qui est le principal bailleur de fonds des banques turques ? Qui est le client turc de divers projets internationaux, notamment en Irak et en Syrie ?
« Pourquoi les États-Unis ont-ils fermé les yeux sur ce qui se passe en Artsakh du point de vue de la situation humanitaire ? Parce qu’ils obtiennent ainsi des leviers d’influence sur la situation. Leur objectif est d’affaiblir la Russie et l’Arménie, en tant que pays. L’Arménie faible est plus facile à gérer », a ajouté l’analyste russe.
Voitolovsky a noté que les États-Unis déclarent la nécessité de débloquer le corridor de Latchine, mais maintiennent des contacts avec l’Azerbaïdjan.