L’Assemblée nationale d’Artsakh (Haut-Karabagh) a publié le 5 mars une déclaration condamnant fermement la destruction par le régime azerbaïdjanais du bâtiment du parlement à Stepanakert.
« À la suite de la guerre à grande échelle et l’occupation complète de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan, de nombreux centres spirituels médiévaux, complexes éducatifs et mémoriaux, bâtiments et structures d’importance historique et culturelle en Artsakh sont menacés », a écrit le parlement de l’Artsakh.
« Malgré ses déclarations retentissantes en faveur de la paix sur diverses plateformes internationales, l’Azerbaïdjan cherche à parachever ses projets de génocide contre le peuple arménien. Cela se manifeste principalement par la profanation et la destruction de monuments symboles de l’histoire et de la culture arménienne chrétienne, de la lutte de libération et de la construction de l’État, ainsi que par de fausses déclarations sur leur origine albanaise.
« Les derniers actes de vandalisme sont la profanation de la cathédrale Sainte-Mère-de-Dieu à Stepanakert, la destruction complète des bâtiments de l’Assemblée nationale de la République d’Artsakh et de l’Union des combattants de la liberté », indique le communiqué.
La déclaration du parlement d’Artsakh cite l’article 4 de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, qui interdit toute forme de vol, de pillage ou de détournement, ainsi que tout acte de vandalisme dirigé contre les biens culturels.
« Malgré les appels de l’UNESCO à mettre fin à la destruction du patrimoine historique et culturel de l’Artsakh et la promesse d’envoyer une mission en Artsakh, aucune mission n’a encore été déployée en Artsakh sous prétexte d’obstacles artificiels créés par l’Azerbaïdjan. L’indifférence de la communauté internationale a encouragé l’agresseur à commettre des actes de vandalisme.
« L’Assemblée nationale de la République d’Artsakh condamne les actes barbares des autorités azerbaïdjanaises visant à effacer les traces arméniennes et exhorte les organisations de défense des droits de l’homme et les autorités arméniennes à soumettre toutes les preuves de la politique de génocide culturel de l’Azerbaïdjan aux organisations et instances internationales compétentes, lui donnant ainsi une résonance internationale », peut-on lire dans le communiqué.