Le gouvernement arménien s’en est tenu à ses previsions de croissance économique optimistes alors qu’il présentait aux députés de l’Assemblée nationale arménienne, le lundi 30 octobre, sa proposition de budget, s’appuyant sur une croissance estimée à 4,5 % pour 2018. La proposition de budget approuvée par le gouvernement à la fin septembre prévoit des dépenses de l’ordre d’3,1 milliards de dollars, soit 7,6 % de plus que les dépenses prévues par le gouvernement pour 2017. L’augmentation des dépenses publiques devrait profiter en premier lieu au développement de projets liés aux infrastructures du pays, ainsi qu’à sa défense.
Le budget s’appuie aussi sur une augmentation des recettes fiscales. Le premier ministre Karen Karapetian et son ministre des finances Vartan Aramian ont défendu cette politique budgétaire devant les présidents des différentes commissions parlementaires. K. Karapetian a insisté sur le fait qu’il “jetait les fondations” d’une croissance économique annuelle qui devrait être de l’ordre de 5% “dans le futur”. ‘Nous devons aspirer à une croissance de 5%, non de 3%, car plusieurs analyses montrent qu’une croissance de 3 % ne nous permettrait pas de régler de manière durable nos problèmes économiques”, a déclaré pour sa part M. Aramian, en ajoutant que gouvernement mise toujours sur une croissance de 4,5 % en 2018, plutôt que les 4,3 % prévus pour l’année en cours. Un optimisme que les organismes financiers internationaux, s’ils s’accordent à reconnaître une stabilisation et une croissance de l’économie arménienne, qui s’est libérée de la menace de la récession, ont toutefois voulu nuancer, en prévoyant une croissance de l’ordre de 3,5 % en 2017et 2,9% en 2018.