« La Turquie doit faire face à sa propre histoire, comme l’a fait l’Allemagne » a affirmé aux journalistes à Erévan le Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et ex-Premier secrétaire du Parti socialiste français Harlem Désir, le 9 octobre dernier.
Harlem Désir s’est également rendu au mémorial du génocide des Arméniens à Erévan ainsi qu’au Musée du génocide. « Je suis impressionné par tout ce que je vois ici. Le musée abrite une collection de documents d’archives reflétant la vie, les biens, et les valeurs du peuple arménien dans la région, au cours des siècles, d’une part, et les meurtres qui ont commencé au 19e siècle, puis le génocide organisé par les Jeunes Turcs ».
Le secrétaire d’Etat a estimé que, dans une certaine mesure, les évènements ont été le résultat de l’indifférence de la communauté internationale.
« Malgré les rapports de nombreux diplomates et intellectuels, le monde a permis ce génocide. Il a été le premier génocide du 20e siècle organisé par un état, avec la participation de l’administration et de l’armée, dans le but d’exterminer tout un peuple et sa culture, tous sans exception : enfants, femmes, tout le monde. L’humanité n’a pas réussi à en tirer les leçons. Il est très important d’en préserver la mémoire, et le musée du génocide arménien doit être déclaré un lieu de signification universelle. »
« Il est nécessaire de poursuivre la lutte pour la reconnaissance du génocide arménien par tous les pays, y compris la Turquie, bien sûr. »
Il a rappelé qu’en 2001, la France a reconnu le génocide arménien et continuera d’appeler à la reconnaissance internationale.