Le mélange de pots-de-vin azerbaïdjanais et de politique pétrolière a empêché les institutions européennes de s’occuper de la région contestée du Karabagh, et il est temps pour l’UE de se libérer de cette corruption azerbaïdjanaise et de défendre ses valeurs dans le Caucase, » a soutenu Nicolas Tavitian, directeur de l’UGAB Europe, dans un article publié sur Euroactive.com.
L’auteur insiste sur le fait que l’Azerbaïdjan se dirige à nouveau vers la guerre à un moment où son argent a contribué à paralyser et à faire taire les institutions européennes dont la légitimité dépend de leur capacité à promouvoir la paix sur le continent européen.
« Il est largement reconnu que le meilleur moyen de désamorcer les conflits post-impériaux comme celui du Haut-Karabagh est de promouvoir l’engagement et le renforcement de la confiance, une politique qui a été appelée engagement sans reconnaissance… Mais au Haut-Karabagh, l’UE adhère strictement à la dangereuse politique de Bakou de bloquer et d’isoler la population locale. À l’insistance de Bakou, aucun responsable de l’UE n’a visité le Karabagh au cours des 20 dernières années et l’UE n’a fourni aucune assistance à sa population, malgré les difficultés causées par la guerre de 1991-1994 et un blocus de 29 ans, » a écrit N. Tavitian.
« Sans présence européenne sur le terrain, l’UE n’a pas d’informations de première main sur lesquelles fonder sa politique. Des crimes de guerre horribles commis au cours d’une guerre de 4 jours en 2016 ne sont pas enregistrés, et les institutions européennes n’ont pas prononcé un mot sur le sujet. Il ainsi est certain qu’elle encourage ceux qui les ont engagés dans la prochaine série de combats, » a-t-il ajouté, « vingt-quatre ans, un mélange de pots-de-vin azerbaïdjanais et de politique pétrolière ont conspiré dans le but d’empêcher les institutions européennes de s’intéresser au Haut-Karabagh. Il est temps pour l’UE de se libérer de cette poignée corrompue et de défendre ses valeurs dans le Caucase. »