Lors de la 38e Assemblée générale de l’UNESCO, le ministre des Affaires étrangères d’Arménie, Edouard Nalbandian, a fermement condamné l’Azerbaïdjan.
Le chef de la diplomatie arménienne a accusé Bakou de se livrer à la disparition des traces de la culture et de la présence arménienne au Nakhitchevan et ailleurs. L’Arménie qui avait souvent dénoncé la politique de « génocide culturel » de l’Azerbaïdjan par la destruction des traces culturelles a ainsi rappelé la politique destructrice et ouvertement anti-arménienne de Bakou, lors de ce sommet de l’UNESCO. Edouard Nalbandian a également rappelé que l’Arménie a récemment organisé une réunion de l’UNESCO à Erévan en présence des délégations d’une quarantaine de pays. Ainsi, au terme de cette conférence internationale était lue la « déclaration d’Erévan » condamnant la destruction, au Moyen Orient particulièrement, des chefs d’œuvres du patrimoine culturel de l’humanité. Edouard Nalbandian n’a également pas oublié de rappeler la destruction récente par les islamistes en Syrie, de l’Eglise arménienne de Deir-el-Zor abritant un ossuaire des martyrs arméniens du génocide de 1915. Le chef de la diplomatie arménienne a aussi rappelé la destruction à Djoulfa au Nakhitchevan par l’Azerbaïdjan, de milliers de khatchkars arméniens, de centaines d’églises arméniennes, des monastères et des lieux de culte. E. Nalbandian a expliqué que le nom de Nakhitchevan venait de l’arménien et qu’il était dédié à Noé descendant du mont Ararat après le déluge. Nakhitchevan signifiant que les lieux étaient les « premiers descendus » du mont biblique, les premières terres foulées par Noé étant le Nakhitchevan. Le ministre arménien des Affaires étrangères a salué le geste de l’Iran qui a demandé l’inscription d’un complexe religieux d’églises et de monastères arméniens du 7e siècle, au rang du Patrimoine mondial de l’humanité.