L’Azerbaïdjan profite du fait que la Russie est occupée par le conflit en Ukraine et l’utilise pour commettre « ses propres crimes contre l’humanité ». C’est ce qu’a exprimé le chroniqueur du New York Times Nicholas Kristof, faisant référence à la situation au Haut-Karabagh à la suite au blocus du corridor de Latchine par l’Azerbaïdjan. Son article est intitulé « Un autre nettoyage ethnique pourrait être en cours – et nous n’y prêtons pas attention. »
« Vous n’avez probablement pas entendu parler de la brutalité de l’Azerbaïdjan envers une enclave arménienne appelée Haut-Karabagh, mais elle mérite d’être examinée », écrit Kristof, rappelant le rapport de l’ancien procureur général de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, selon lequel « Il y a un génocide en cours contre 120 000 Arméniens vivant au Haut-Karabagh ».
« Il est extrêmement important de qualifier cela de génocide », a déclaré Moreno Ocampo au chroniqueur susmentionné, soulignant qu’il est également crucial que les États-Unis et les autres puissances mondiales – y compris le Royaume-Uni, qui s’est montré trop silencieux – intensifient la pression sur l’Azerbaïdjan ».
L’article du New York Times parle une fois de plus de la décision de la Cour internationale de Justice, selon laquelle l’Azerbaïdjan doit lever le blocus, ainsi que de la situation humanitaire désastreuse au Haut-Karabagh.
« En 2020, l’Azerbaïdjan a mené une brève guerre au cours de laquelle il a récupéré la majeure partie de l’enclave, et il veut maintenant récupérer le reste – et, je suppose, expulser une grande partie de la population arménienne de souche », note le chroniqueur.
L’article note que « le seul point sur lequel même des pays aussi éloignés que les États-Unis et la Russie s’accordent est que l’Azerbaïdjan devrait rouvrir le corridor de Latchine et mettre fin aux souffrances ».