Les presidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan se rencontreront bientôt… L’information n’a rien d’un scoop, tant ce sommet des leaders des deux voisins et ennemis du Sud Caucase a été annoncé puis reporté, depuis leur dernière rencontre, il y a plus d’un an. Les médiateurs internationaux en charge des négociations de paix dans le conflit du Haut Karabagh semblaient toutefois nettement plus optimistes quant à tenue d’une telle rencontre, à l’issue d’entretiens qu’ils ont eus les 23 et 24 septembre avec les ministres des affaires étrangères des deux pays. Les diplomates américain, russe et français coprésidant le Groupe de Minsk de l’OSCE ont rencontré séparément puis ensemble les ministres des affaires étrangères d’Arménie, Edward Nalbandian et d’Azerbaïdjan, Elmar Mammadyarov, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. “L’objectif principal de ces consultations était de faire une mise au point sur la situation présente dans la zone du conflit, d’explorer les voies d’une relance du processus de négociations, et de préparer le sommet à venir réunissant les présidents d’Arménie et d’Azerbaïdjan”, indiquent-ils notamment dans leur déclaration conjointe. Ils ont par ailleurs exprimé l’espoir que le sommet pourra aider les parties en conflit à “trouver des solutions de compromis dans les questions clé toujours en suspens du processus de règlement”. “Les ministres affirment leur engagement à collaborer avec les coprésidents pour préparer un sommet fructueux dans un proche avenir”, poursuit le texte de la déclaration. Les chefs de la diplomatie arménien et azerbaïdjanais ont confirmé que les discussions de New York avaient porté essentiellement sur les préparatifs d’une telle rencontre entre les présidents Serge Sarkissian et Ilham Aliyev. Mais comme les coprésidents, ils se sont gardés de préciser une date pour ce sommet qui joue les Arlésiennes, préférant annoncer une nouvelle tournée dans cet objectif de la troïka du Groupe de Minsk dans la zone du conflit au début du mois prochain. Par ailleurs, E. Mammadyarov, cité par les agences de presse azéries, se serait montré favorable à “certaines propositions intéressantes avancées par les coprésidents en vue de poursuivre des négociations plus fructueuses” sur un règlement du conflit du Karabakh, sans donner plus de précisions. MM.Aliyev et Sarkissian ne semblaient toutefois pas portés au compromise si l’on en juge à leurs interventions la semaine dernière à la tribune de l’Assemblée générale de l’Onu, depuis laquelle le président azéri surtout, s’est montré très agressif envers l’Arménie, qu’il a qualifiée de « dictature corrompue », en écho on s’en doute à l’enquête publiée quelques jours avant par de grands media occidentaux qui mettait en cause la « diplomatie du caviar » mise en œuvre par les autorités de Bakou pour corrompre différentes personnalités et les amener à défendre un régime autoritaire et corrompu. I. Aliyev a aussi désigné son homologue arménien comme un “criminel de guerre”, non sans reprocher à la communauté internationale de ne rien faire pour aider l’Azerbaïdjan à reprendre le contrôle du Karabagh. Le président Sarkisian avait annoncé en juillet dernier un “accord préliminaire” sur la tenue de pourparlers directs avec I.Aliyev cet automne, tout en ajoutant qu’il « n’attend pas grand-chose d’une telle rencontre”. Les deux presidents se sont rencontrés la dernière fois en mai et juin 2016, après la “Guerre de 4 jours” qui avait failli embraser la région début avril. Ils se seraient engagés alors à autoriser l’OSCE à déployer davantage d’ observateurs dans la zone du conflit et de mettre en place des mécanismes d’enquêtes sur les violations du cessez-le-feu, ainsi qu’à relancer le processus de négociations. Mais la partie azérie a fait aussitôt après machine arrière, récusant son accord pour des mesures de confiance accusées d’encourager le statu quo en faveur selon elle de la partie arménienne, et fermant la porte aux négociations, quand elle ne s’emploie pas à les torpiller.
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