Réunion en Arménie du Conseil ecuménique des Eglises

En cette année du centenaire du génocide arménien perpétré par l’Empire ottoman, le comité exécutif du Conseil œcuménique des Eglises (COE) s’est réuni en Arménie du 8 au 13 juin, pour honorer les martyrs et victimes du génocide.

Le 10 juin, les membres du Comité exécutif du Conseil œcuménique des Eglises ont visité le Mémorial de Tzitsernakaberd pour rendre hommage à la mémoire des saints martyrs du génocide arménien.

Les membres du Comité exécutif ont déposé des fleurs devant la flamme éternelle, puis un service œcuménique conjoint a eu lieu. Les participants ont prié pour les Arméniens tués pendant le génocide arménien, ainsi que pour toutes les personnes grecques et assyriennes qui ont péri dans le génocide.

Les représentants des différentes Églises chrétiennes ont offert leurs prières à Dieu, à la cessation immédiate des conflits, et à la consolidation de la paix dans les pays du Moyen-Orient, en particulier en Syrie et en Irak, ainsi que pour la sécurité des chrétiens.

Le Comité exécutif a rappellé le protocole adopté à l’occasion du 100e anniversaire du génocide arménien, lors de la 10e Conférence du COE tenue à Busan en 2013. Cette étape importante mise en œuvre par la 10e Conférence a été suivie par de nombreuses autres occasions. Pendant des années, le COE a eu un rôle important, dans la sensibilisation et la reconnaissance du génocide arménien. Le protocole adopté lors de la 6e assemblée du COE tenue à Vancouver en 1983 a reconnu que « Le silence de la communauté internationale et même les tentatives délibérées de nier les faits historiques sont devenus une source constante de souffrance et de désespoir croissant pour la nation arménienne, l’Église arménienne et beaucoup d’autres. Alors que certains continuent à faire des efforts pour refuser ou de réduire ces évènements historiques, le Comité exécutif a été fortement encouragée par Sa Sainteté le Pape François, par la reconnaissance publique de l’assassinat de masse de 1,5 million d’Arméniens comme un génocide, le 12 avril dernier. Nous soulignons que la communauté internationale a le devoir d’honorer la mémoire des victimes du génocide, pour guérir ces blessures historiques et protéger la récurrence de telles atrocités. »

« Le COE et ses Eglises membres vont continuer à participer aux évènements en cours, organisée par la diaspora arménienne, y compris avec la Grande Maison de Cilicie de l’Eglise apostolique arménienne du 18 au 19 juillet à Antélias, Beyrouth. Le Comité exécutif exprime sa gratitude aux Eglises membres à travers le monde et aux partenaires œcuméniques, qui ont observé ou observeront dans leur contexte le 100e anniversaire, et ont parlé pour le bien de la reconnaissance du génocide arménien. « Grâce à ce souvenir lors des cérémonies nous reconnaissons que ces évènements tragiques se sont produits et qu’ils devraient être qualifiés par leur nom. »

Le génocide arménien dans le même contexte historique et politique a été accompagné par des actions génocidaires vers d’autres : les communautés araméennes, chaldéennes, assyriennes, syriennes et grecques, et surtout envers les chrétiens, ce qui a affecté l’histoire du 20e siècle.

Le rejet, l’oubli et l’absence de sanctions de tels évènements encouragent leur récurrence. Ceux qui refusent, ou lèvent la main sur la vie et la dignité de leur sœur et frère, corrompent et détruisent leur nature humaine.

En cette année du centenaire, nous exhortons la communauté internationale, les Eglises membres du COE et les personnes de bonne volonté et de foi, à commémorer et encore à réfléchir à la prévention de génocide et de crimes contre l’humanité. »