Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré, le 1er septembre dernier, que la décision des États-Unis d’arrêter les gardes de sécurité turcs impliqués dans une bagarre à Washington en mai 2017, était un scandale.
« C’est un scandale total. C’est un signe scandaleux de la façon dont la justice fonctionne aux États-Unis, » a déclaré M. Erdogan aux journalistes après les prières de la fête d’Aïd al-Adha.
Onze personnes ont été blessées lors de la bagarre durant la visite d’Erdogan à Washington, bagarre que le chef de police de la ville a qualifié d’attaque brutale contre des manifestants pacifistes devant la résidence de l’ambassadeur turc.
La Turquie a déclaré aux autorités américaines que la sécurité à l’extérieur de la maison de l’ambassadeur était mauvaise et ne garantissait pas la sécurité de l’entourage d’Erdogan face aux sympathisants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit en Turquie.
Erdogan a déclaré que les États-Unis avaient échoué à lui fournir une protection contre les membres du PKK lors de sa visite et a ajouté qu’il discuterait du problème avec le président Donald Trump lors de sa prochaine visite.
Les accusations portées contre certains membres de sécurité d’Erdogan envoient un message clair selon lequel les États-Unis « ne tolèrent pas les personnes qui utilisent l’intimidation et la violence pour étouffer la liberté d’expression et l’expression politique légitime, » a déclaré le secrétaire d’État américain Rex Tillerson dans un communiqué.
« Ces actions ne sont pas bonnes. Les États-Unis sont encore un pays où le groupe FETO (le réseau de F. Gülen) est protégé. Les États-Unis sont devenus un pays où l’organisation terroriste du PKK est protégée, » a déclaré Erdogan.
« J’ai du mal à comprendre ce que les États-Unis tentent de faire avec tous ces développements, » a-t-il ajouté.