Les Etats-Unis ne s’opposent pas à des liens plus étroits entre l’Arménie et l’Iran

Les Etats-Unis ne s’opposent pas aux plans de l’Arménie de renforcer sa coopération économique avec l’Iran voisin, à la suite à la levée des sanctions internationales contre Téhéran, a déclaré l’ambassadeur américain à Erévan, Richard Mills.
« L’Arménie a le droit souverain de poursuivre de solides relations, mutuellement bénéfiques avec autant de nations qu’elle le souhaite, » a déclaré Mills.
« En ce qui concerne l’Iran, le gouvernement américain tient à remercier la partie arménienne en rendant possible l’engagement diplomatique qui a conduit au plan global conjoint d’action, en respectant pleinement les sanctions de la communauté internationale envers l’Iran au cours des années, même si cet effort a coûté à l’Arménie et à son économie, » a-t-il dit, se référant à l’accord nucléaire entre l’Iran et les Etats-Unis et d’autres puissances mondiales.
Interrogé quant à savoir si les États-Unis croyaient que des liens plus étroits avec l’Iran pourraient aider à soulager la forte dépendance de l’Arménie à la Russie pour les ressources énergétiques, Mills a déclaré : « Nous avons longtemps encouragé l’Arménie à diversifier son approvisionnement en énergie, y compris l’exploration des possibilités de sources renouvelables et alternatives, et une plus grande intégration régionale, dans un souci d’une plus grande efficacité énergétique et éviter une dépendance excessive sur une quelconque partie ou source. »
L’Arménie et l’Iran ont déjà signé en août 2015 un accord final sur la construction d’une nouvelle ligne de transmission électrique qui renforcera considérablement les exportations d’électricité arménienne vers l’Iran.
Erévan espère que les revenus plus élevés du pétrole et le dégel de ses actifs aux Etats-Unis et en Europe permettront également à l’Iran de financer la construction d’une importante centrale hydroélectrique à la frontière arméno-iranienne. Le projet de 350 millions de dollars US a été pendant des années au point mort en raison d’un manque de financement et de graves restrictions sur les opérations bancaires arméniennes vers l’Iran.