La Turquie a confirmé, le 21 octobre, la mort du prédicateur musulman Fethullah Gülen, ennemi juré du président Recep Tayyip Erdoğan, en exil aux États-Unis depuis un quart de siècle et dont l’influence avait déjà fortement faibli. La mort du prédicateur, âgé de 83 ans et accusé par Ankara d’avoir ourdi une tentative de coup d’état en 2016, avait été initialement annoncée par un média proche du mouvement güleniste. « Le chef de cette sombre organisation est mort, mais la détermination de notre nation dans la lutte contre le terrorisme se poursuivra », a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan. Inspirateur du mouvement Gülen, aussi appelé « Hizmet » (« Service » en turc), Fethullah Gülen s’était installé de son plein gré en Pennsylvanie en 1999. D’abord allié de Recep Tayyip Erdoğan, le prédicateur était depuis plus d’une décennie accusé par le pouvoir turc de diriger un groupe « terroriste ». M. Gülen affirmait n’être à la tête que d’un simple réseau d’organisations caritatives et d’entreprises.