Le monastère de Gherart abrite un certain nombre d’églises et de tombes, la plupart troglodytes, représentatives de l’apogée de l’architecture médiévale arménienne. Cet ensemble de bâtiments médiévaux situé au milieu des escarpements, à l’entrée de la Vallée de l’Azat, s’intègre à un paysage d’une grande beauté naturelle.
Lors de la 13e session du Comité du Deuxième Protocole de 1999 à la Convention de l’UNESCO sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé, à Paris, les membres du comité ont pris à l’unanimité la décision d’octroyer au monastère de Geghard et la Haute vallée de l’Azat un statut de protection renforcée.
Ainsi, le monastère de Geghard et la haute vallée d’Azat sont devenus le premier bien culturel de l’Arménie à bénéficier d’un statut de protection renforcée. Le monastère de Geghard et la haute vallée de l’Azat sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis l’an 2 000 en tant que bien culturel pour l’humanité.
La « protection renforcée » est un mécanisme créé par le Deuxième Protocole de 1999 à la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Il vise à assurer la protection complète et effective des biens culturels spécifiquement désignés lors de conflits armés internationaux ou non.
Les biens culturels bénéficiant d’une protection renforcée bénéficient d’un haut niveau d’immunité, ce qui oblige les parties à un conflit à s’abstenir de faire de ces biens l’objet d’attaques ou de toute utilisation des biens ou de leur environnement immédiat pour soutenir une action militaire. Dans les cas où des personnes ne respectent pas la protection renforcée accordée à un bien culturel, des sanctions pénales ont été prévues par le Deuxième Protocole de 1999.
À ce jour, 17 biens culturels ont été inscrits sur la Liste des biens culturels sous protection renforcée.