Le compositeur arménien Tigran Mansurian a souligné le rôle de la langue arménienne dans les aspirations patriotiques lors de sa rencontre, le 17 mars, avec des étudiants de l’Université polytechnique nationale d’Arménie.
« L’art de la composition n’est pas un art du spectacle, mais un art idéologique. Dans ce cas, les jeunes ont de grandes possibilités, ils étudient dans les pays développés et retournent en Arménie. Je crois qu’il y aura des successeurs. Être dans l’action, vouloir changer le monde est essentiel », a déclaré le compositeur.
Parlant de la musicalité de la langue arménienne, le compositeur a déclaré que la musique et la langue arménienne sont étroitement liées l’une à l’autre. « Avec ses accents et sa phonétique, c’est déjà de la musique. Nous devons toujours reconnaître le rôle de la langue arménienne dans les poursuites patriotiques. La langue est le fondement de la musique instrumentale. Chaque langue n’est pas seulement phonétique, mais aussi un système de vision du monde », a déclaré Mansurian.
Le maestro a également évoqué son enfance et ses années étudiantes. « J’étais un vilain enfant, je n’ai jamais pensé que mes professeurs seraient contents de moi. Je me battais toujours », a-t-il déclaré.
Mansurian se décrit comme un autodidacte. « J’étais un lecteur insatiable. Je n’ai pas fréquenté d’école de musique, j’ai appris la musique par moi-même. Quand il n’y a pas de professeur, quand tu es seul avec toi-même, un lien direct se crée entre la musique et toi. Pourtant, j’étais entouré par des gens attentionnés », a-t-il précisé.
